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La dynamique du marché de la viande à Bria : Entre abondance et prix forts

La dynamique du marché de la viande à Bria : Entre abondance et prix forts

 

À l’aube du marché de Bambari, les premiers rayons de soleil illuminent une scène quotidienne mais vitale : la boucherie en plein air.
La boucherie en plein air. CopyrightDR

 

Bangui, 13 mai 2024 (CNC) –

 À Bria, dans la préfecture de la Haute-Kotto, le marché de la viande de bœuf connaît une période d’abondance inattendue. Toutefois, malgré cette disponibilité accrue, les prix restent élevés, posant un choix difficile pour les consommateurs. Cette situation démontre les défis économiques auxquels sont confrontés les acheteurs et les vendeurs, évoluant dans un contexte où l’offre abondante n’entraîne pas nécessairement une baisse des coûts.

 

Les consommateurs et les revendeurs de Bria s’en rejouissent malgré les prix élevés qui persistent sur le marché de la viande. En ce mois de mai, les femmes, principales acheteuses, ne se bousculent pas devant les tables des bouchers comme c’était le cas il y a quelques mois. Pelaji Mustapha, vendeuse dans une gargote au marché de Bornou, remarque une disponibilité continue de la viande, même en milieu d’après-midi, ce qui était impensable auparavant. La rareté passée avait affecté son commerce, mais aujourd’hui, elle constate des bénéfices nets grâce à cette nouvelle abondance.

 

« À tout moment, on peut trouver de la viande sur les tables des bouchers. Même au marché de Bornou, jusqu’à 15 heures on en trouve. Avant, ce n’était pas facile et la rareté de la viande avait de répercussions sur mon commerce. Mais à présent, je constate qu’il y a de bénéfice ».

 

Au marché central, Osuad Malmal partage une expérience similaire. Elle vient pour acheter de la viande de bœuf pour sa famille mais déplore les prix qui restent prohibitifs.

« Il y a une abondance de la viande mais le prix est toujours 11. Avant, avec 500 francs, tu pouvais en trouver. Mais à présent, même avec 1000 francs, la quantité est insuffisante. C’est pourquoi, à la fin, il y a beaucoup de choses à faire », explique-t-elle, soulignant les difficultés persistantes malgré l’abondance.

 

Arthur Nganiba, secrétaire de l’association des bouchers de Bria et lui-même vendeur au marché Amameu, attribue cette abondance à la stabilité retrouvée des éleveurs qui ont pu augmenter leur production. “La quantité de viande que nous vendons a considérablement augmenté. Avant, nous vendions sept à huit bêtes par jour, maintenant nous pouvons monter jusqu’à quinze,” précise-t-il. Cependant, il admet que les prix varient et peuvent être élevés, ce qui reflète des variations dans la qualité et les parties de la bête vendues.

 

« On a vu la stabilité des éleveurs en revenu. C’est une raison pour laquelle on a beaucoup d’animaux. Le prix varie selon le bout, de 500 000 jusqu’à 150 000 ».

 

Le comportement des bouchers est également critiqué par certains consommateurs qui préfèrent une vente au poids plutôt qu’en petits tas, une pratique qui rend difficile l’estimation exacte de la quantité achetée. Actuellement, le prix d’un kilogramme de viande de bœuf peut atteindre trois mille francs, illustrant bien la complexité de la situation économique à Bria.

 

Cette dynamique entre une offre abondante et des prix élevés continue d’influencer le quotidien des habitants de Bria, les forçant à naviguer entre l’opportunité d’acheter plus de viande et la contrainte des prix qui ne cessent de grimper.

 

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