La COSCIPAC appelle au départ immédiat de la Minusca et de Faustin Archange Touadera
Bangui, 17 novembre 2023 (CNC) – Le peuple centrafricain a récemment été témoin de déclarations indignantes émanant du porte-parole de la présidence, M. Albert Yaloké Mokpeme, diffusées le mercredi 15 novembre 2023 sur les ondes de la Radio France Internationale. Ces propos, marqués par une arrogance inouïe, ont suscité l’indignation au sein de la Coalition des Organisations de la Société Civile pour la Paix et le Changement (COSCIPAC).
Le représentant de la présidence a clairement exprimé le peu d’importance accordé au peuple centrafricain dans les politiques du régime en place, dirigé par Faustin Archange Touadera et ses alliés, les mercenaires du groupe Wagner. Les déclarations ont atteint un sommet d’intransigeance lorsqu’il a rejeté toute idée de dialogue avec les groupes armés, qualifiant cette démarche d’erreur politique.
La COSCIPAC a vivement réagi face à ces déclarations, dénonçant l’attitude du gouvernement envers la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca). Le porte-parole présidentiel a explicitement demandé à la représentante du secrétaire général des Nations Unies, madame Valentine Rugwabiza, de ne pas s’ingérer dans les affaires du peuple centrafricain et de se concentrer sur la mission de la Minusca.
La Coordination rappelle que la Minusca a joué un rôle controversé dans le passé, notamment en soutenant le référendum qui a conduit à l’établissement de la septième République, malgré l’opposition de nombreuses forces vives de la nation. La COSCIPAC souligne que de telles interventions étrangères dans les affaires internes compromettent la souveraineté de la République centrafricaine.
Le coordinateur de la COSCIPAC, Petit Delphin Koto, a interpellé le gouvernement sur les solutions qu’il préconise pour mettre fin à la misère quotidienne du peuple centrafricain. La coalition est préoccupée par le fait que le climat sociopolitique et sécuritaire ne montre aucun signe d’apaisement, mettant en péril la vie des citoyens.
La COSCIPAC appelle le peuple centrafricain à se mobiliser contre la dictature qui semble s’installer progressivement dans le pays. Elle exhorte également certains leaders politiques de la majorité, tels que le président Amin Michel de l’UNDP et le président Thierry Kamach de MOUNI, à faire preuve de patriotisme en s’opposant aux dérives du régime actuel.
Ceci dit, la COSCIPAC, voix des sans-voix, demande le départ immédiat et sans condition de la Minusca de la République centrafricaine. La coalition estime que l’unité de tous les citoyens est nécessaire pour assurer la survie de la nation et appelle à l’implication de chacun dans ce moment crucial.
Par la rédaction du CNC
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