JMA 2019, quand l’ombre de l’UPC plane sur la tenue de la cérémonie à Bambari.

Publié le 14 octobre 2019 , 6:06
Mis à jour le: 14 octobre 2019 6:06 pm
Arrivée du chef rebelle Ali Darassa le 21 août 2019 au village Ngakobo pour rencontrer le Préfet de la Ouaka. Crédit photo : Bertrand Yékoua, CNC.
Arrivée du chef rebelle Ali Darassa le 21 août 2019 au village Ngakobo pour rencontrer le Préfet de la Ouaka. Crédit photo : Bertrand Yékoua, CNC.

 

Bambari (République centrafricaine) | CNC – la célébration de la journée mondiale de l’alimentation 2019, qui devrait avoir lieu le mercredi 16 octobre 2019 à Bambari, a été reportée une nouvelle fois à une date ultérieure, selon un communiqué officiel du gouvernement.

 

D’après ce communiqué, en raison de la visite officielle du chef de l’État rwandais Paul Kagamé en République centrafricaine le mardi 15 octobre, la célébration de la journée mondiale de l’alimentation 2019 (JMA2019(est reportée à une date ultérieure.

Cependant, sur le terrain, à Bambari, les raisons évoquées officiellement par le gouvernement pour différer une nouvelle fois la JMA cette année ne tiennent pas debout. Contrairement au communiqué du gouvernement,  beaucoup pensent qu’avec le renforcement  de la présence des rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) à l’intérieur de Bambari ces derniers jours serait la principale cause de l’inquiétude de Bangui par rapport à la sécurité de JMA 2019.

Selon des informations obtenues par les autorités préfectorales de l’Ouaka, il y’a une semaine, plusieurs dizaines des combattants rebelles de l’UPC avaient été déployés par Ali Darassa à Bambari à bord de six BJ80 et huit motos. Pour l’heure, personne n’est en mesure de savoir pour quelle raison Ali Darassa faite renforcer ses positions à Bambari, d’autant plus que son tristement célèbre commandant, le général de l’UPC Garga, alias « LÉ-OKO », qui terrorise la population au croisement de Digui, est maintenant positionné au croisement de Maloum, non loin de Bambari.

 

Entre temps, l’imam de la mosquée centrale de Bambari, qui a fait appel aux fidèles musulmans de sa localité de participer activement à la marche de paix organisée par la plateforme religieuse de l’Ouaka le 12 octobre dernier, a été la cible de menace violente coordonnée par l’UPC et son chef Ali Darassa.

Ce climat d’insécurité ambiante, ajouté à la réponse peu claire du chef rebelle Ali Darassa au préfet de l’Ouaka concernant la JMA-2019 lors de leur entretien au village Ngakobo le mois dernier ne rassure guerre les populations de Bambari au sujet de la bonne tenue de la célébration de cette fête de « Moisson 2019 » dans leur ville.

Pour rappel, la journée mondiale de l’alimentation 2018, qui devrait être célébrée à Bambari, avait été reportée à plusieurs reprises avant d’être purement et simplement annulée par le gouvernement pour des raisons de sécurité. À cette époque, quelques heures avant le début de la festivité, des combattants rebelles de l’UPC ont ouvert le feu sur les positions des forces de sécurité intérieure (FSI), faisant au passage deux morts dans le camp des forces de l’ordre.

 

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