Jean-Pierre Mara décortique les failles de la régulation numérique en Centrafrique
L’ancien député Jean-Pierre Mara, aussi ingénieur en réseau télécom, dresse un constat accablant du secteur des télécommunications en République centrafricaine. Son analyse impitoyable montre les graves dysfonctionnements de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Avec une expertise forgée par des années d’expérience dans le domaine, M. Mara dissèque sans complaisance les failles d’un système réglementaire obsolète et inefficace.
Bangui, 2 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Jean-Pierre Mara dénonce une absence de cadre juridique préoccupant.
L’expert pointe l’absence criante d’un cadre juridique adapté pour le numérique et les télécommunications. “L’ARCEP a besoin d’une vraie politique de législation du Numérique et des Télécommunications, chose qui semble non maîtrisée ou peut-être mal connue ou alors négligée”, déclare M. Mara. Cette carence législative laisse le champ libre aux opérateurs pour imposer des pratiques commerciales douteuses, ajoute l’ancien député.
En outre, Emmanuel Gounaye , avocat centrafricain spécialisé en droit des télécommunications, confirme la préoccupation de l’ancien député: “Le vide juridique actuel permet aux opérateurs d’agir en toute impunité. Une refonte complète du cadre légal est urgente pour protéger les consommateurs”.
La double facturation : une autre “arnaque d’État”.
Jean-Pierre Mara dénonce énergiquement la pratique de double facturation des communications voix et données en Centrafrique. “C’est du vol, le vol du siècle que d’avoir un crédit pour la voix et un autre crédit pour l’accès internet”, s’insurge-t-il. Cette pratique, technologiquement aberrante à l’ère du tout numérique, pose des questions sur la compétence ou l’intégrité des autorités de régulation.
La question sur l’inaction des autorités.
L’ancien député s’interroge également sur le rôle du ministre des Télécommunications, Justin Gourna Zacko, et du président Faustin-Archange Touadera alias Baba Kongoboro. “Que font le Ministre Gournay Zako et son petit-frère Touadera de Président ?”, lance-t-il avec ironie mordante. Cette inaction des plus hautes autorités laisse supposer, selon Mara, soit une méconnaissance profonde des enjeux technologiques, soit une complicité tacite avec les opérateurs.
Boniface, un expert du secteur de numérique en RCA, sous couvert d’anonymat, explique : “L’ARCEP manque cruellement de moyens et d’expertise pour faire face aux opérateurs des télécoms. Une réforme en profondeur de l’institution est nécessaire”.
Les droits des consommateurs bafoués.
Jean-Pierre Mara, consterné, déplore l’absence de protection des droits des usagers face à ces abus flagrant . “Les Centrafricains acceptent, parce que nous n’avons pas de politique en matière de Droits du Citoyen”, a-t-il amèrement constaté . Cette situation montre un cruel déficit démocratique profond dans la gestion du secteur des télécommunications.
En un mot, cette analyse sans concession de Jean-Pierre Mara dévoile l’ampleur du retard accumulé par la République centrafricaine en matière de régulation des télécommunications. Elle pointe l’urgence d’une réforme en profondeur du secteur pour garantir un développement numérique équitable et respectueux des droits des citoyens. L’inaction des autorités actuelles compromet gravement l’avenir technologique du pays.
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