Intimidation et autoritarisme : Djorie, un ministre hors de contrôle

Intimidation et autoritarisme : Djorie, un ministre hors de contrôle

 

Le ministre de la communication et des médias , Serge Ghislain Djorie
Le ministre de la communication et des médias , Serge Ghislain Djorie. Photo CNC

 

 

Bangui, 27 décembre 2023 (CNC) – Le récent événement tragique à Nzakoundou a une fois de plus mis en lumière le comportement autoritaire et inexcusable du ministre de la Communication, Serge Ghislain Djorie. Dans un pays où la liberté de la presse est déjà fragile, Djorie représente une menace de plus en plus préoccupante pour les journalistes qui osent poser des questions difficiles au gouvernement.

 

L’attaque mortelle de la ville de Nzakoundou, qui a coûté la vie à plus d’une vingtaine de civils, a naturellement suscité l’inquiétude de la nation centrafricaine. Les citoyens ont cherché des réponses et des informations sur la position du gouvernement concernant cette tragédie. Cependant, au lieu de fournir des éclaircissements, le ministre Djorie a choisi de réagir de manière agressive et autoritaire.

 

Le ministre de la Communication est pourtant supposé être le porte-parole du gouvernement, chargé de faciliter la communication entre les autorités et le public. Cependant, il semble que Serge Ghislain Djorie ait complètement oublié cette responsabilité fondamentale. Lors d’un point de presse de la présidence de la République, les journalistes ont posé des questions légitimes au porte-parole de la présidence de la République, mais ont été renvoyés au gouvernement. Là où ils espéraient obtenir des réponses, ils ont plutôt été confrontés à des menaces et à de l’intimidation de la part du ministre Serge Ghislain Djorie.

 

Ce n’est malheureusement pas la première fois que Djorie se comporte de cette manière. En mars dernier, après le massacre de neuf travailleurs chinois sur le site minier de Chimbolo, les journalistes ont encore une fois tenté de s’approcher du ministre pour obtenir des informations. Au lieu de répondre de manière adéquate, Djorie les a menacés gravement, créant un climat de peur parmi les journalistes qui cherchaient à faire leur travail.

 

Le ministre Djorie semble se prendre pour un demi-dieu, agissant comme s’il était au-dessus de toute critique et doute. Il préfère se cacher derrière des menaces et de l’intimidation plutôt que de répondre aux questions légitimes des médias et de la population. Cette attitude est non seulement préjudiciable à la liberté de la presse en Centrafrique, mais elle montre également un mépris flagrant pour le droit du public à être informé de manière transparente et honnête.

 

On ne peut s’empêcher de se demander pourquoi le ministre Djorie semble si désireux d’éviter que l’on parle de l’échec du régime à protéger les citoyens centrafricains. Est-ce par crainte que la vérité ne soit révélée au sujet de ses mensonges antérieurs ? Djorie avait déclaré sur les ondes de la radio Ndékèluka que le gouvernement centrafricain contrôlait désormais 100 % du territoire national, ce qui s’est révélé être un mensonge flagrant, compte tenu des événements récents.

 

Il est impératif que le gouvernement centrafricain prenne des mesures pour rétablir la confiance du public en garantissant la transparence et en respectant la liberté de la presse. Le ministre Djorie doit être tenu responsable de ses actions et de son comportement inacceptable envers les journalistes. La Centrafrique mérite un gouvernement qui ne craint pas la vérité et qui est prêt à répondre aux préoccupations légitimes de ses citoyens.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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