Homologation refusée du stade Boganda : Le ministre Doneng se réfugie dans le complotisme
Bangui, CNC. Le complexe sportif Barthélémy Boganda de Bangui vient d’essuyer un rejet cinglant de la Confédération Africaine de Football (CAF). Une décision sans appel qui expose au grand jour l’amateurisme criant des autorités centrafricaines dans la gestion des infrastructures sportives, sous la houlette d’un ministre visiblement dépassé par ses fonctions.
Des travaux de rénovation du stade Boganda dignes d’une farce
L’inspection technique de la CAF du stade Boganda révèle des manquements ahurissants. Les toilettes initialement destinées au public ont été transformées en bureaux mis en location par le directeur général de l’ONASPORT, le gazon installé ne répond pas aux normes sportives internationales, et comble de l’absurdité, les projecteurs installés sont des lampadaires de rue inadaptés aux compétitions sportives.
“Ce sont des éclairages qu’on trouve dans les quartiers, pas dans un stade international”, confie un spécialiste centrafricain en infrastructures sportives sous couvert d’anonymat.
Un ministre incompétent aux commandes
À la tête de ce désastre, le ministre de la Jeunesse et des Sports, ancien chef de la milice Requin sans aucune expérience dans la gestion sportive, doit sa nomination uniquement à son appartenance au parti présidentiel. Face aux critiques, il se réfugie dans un discours victimaire, accusant la CAF de “décision politique” alors que les manquements techniques sont clairs et documentés.
stade Boganda : une gestion calamiteuse des fonds publics
“Ils pensaient que la CAF allait gober leurs bêtises”, témoigne un cadre fédéral qui préfère garder l’anonymat. La rénovation du stade Boganda s’apparente plus à un bricolage qu’à une réhabilitation professionnelle, avec des entreprises créées pour l’occasion et des travaux réalisés au mépris des normes internationales.
Des conséquences désastreuses pour le football centrafricain
Cette non-homologation du stade Boganda n’est pas une simple formalité administrative : elle contraint les Fauves de la RCA à jouer leurs matchs à l’étranger. Une situation qui aurait pu être évitée si les travaux avaient été confiés à des professionnels compétents plutôt qu’à des entreprises de circonstance.
Un ministre qui se victimise au lieu d’assumer son incompétence
Au lieu de reconnaître ces manquements évidents, le ministre se lance dans une rhétorique complotiste : “Ils sont allés au Cameroun, pourquoi pas à Bangui ?”. Une posture qui traduit la dérive d’une administration qui, à force de voir des complots partout, oublie ses responsabilités fondamentales.
La théorie du complot comme seule défense
Formaté par le discours anti-occidental promu par ses alliés russes, le ministre voit dans chaque critique une conspiration, transformant un échec technique patent en prétendue machination politique. Une attitude qui ne fait qu’aggraver l’isolement du football centrafricain.
Ce fiasco du stade Barthélémy Boganda montre parfaitement les dérives d’un système où les compétences sont sacrifiées sur l’autel du clientélisme politique. Pendant que le ministre s’égare dans des théories du complot, ce sont les sportifs et les supporters centrafricains qui paient le prix fort de cette incompétence manifeste.
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