Grève des taxis – brousse entre Bouar et Cantonnier : Un cri contre les charges écrasantes

Publié le 10 février 2024 , 5:09
Mis à jour le: 10 février 2024 1:19 pm

Grève des taxis – brousse entre Bouar et Cantonnier : Un cri contre les charges écrasantes.

 

un taxi brousse à Bouar le 15 juillet 2021
Un taxi-brousse à Bouar . Photo CNC / Gervais Lenga

 

Bangui, 11 février 2024 (CNC) – La grève des taxis-brousse entre Bouar et Cantonnier dévoile une problématique épineuse qui se cache dans les capots arrière de leurs véhicules appelé wôrowôro: des taxes excessives qui paralysent l’économie locale. Depuis le 8 février, les chauffeurs protestent contre des impositions jugées inéquitables, jetant une ombre sur leur gagne-pain et menaçant les activités économiques de toute la communauté régionale. 

  

Les “chargeurs”, les jeunes qui chargent en passager et en bagage les véhicules commerciaux souvent sont appelés ainsi, ressentent de plein fouet, comme des coups des chicottes à l’école, les conséquences. Sans passagers à transporter, plusieurs d’entre eux se retrouvent en chômage technique, sans emploi et sans indemnité, tandis que les vendeurs locaux, tributaires des passants et des chauffeurs, subissent une chute abrupte de leurs revenus comme la chute d’une branche d’arbre. La grève des conducteurs de ces taxi-brousse crée un silence économique inquiétant, similaire au silence du cimetière Ndrès, dans les rues de Cantonnier. 

  

Les conducteurs dénoncent les taxes opaques imposées par la douane de Béloko, aux services des impôts, forces de défenses et de sécurité et de pont bascule de Baboua, délocalisé à Béloko. Malgré que ce sont des trafics internes, ils sont soumis à des charges exorbitantes sans justification claire. Dans un témoignage direct, un chauffeur exprime sa frustration en ces termes : “Notre trafic devient une vache à lait pour les douanes et autres services. On paie des taxes énormes sans recevoir de reçus ni comprendre où va notre argent.” 

  

La grève des conducteurs des taxis-brousse souligne de manière poignante les conséquences dévastatrices des charges excessives et tracasseries imposées aux chauffeurs. Au-delà des revendications financières, elle soulève des interrogations cruciales sur la transparence des taxes locales. Les autorités sont appelées à agir pour instaurer un système équitable, préservant ainsi l’économie et le bien-être de la population de Cantonnier. 

 

Emmanuel  Gassawi

Correspondant du CNC à Béloko

 

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