Flash info : désertion des soldats FACA à Ouadda-Maïkaga

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désertion des soldats FACA à Ouadda-Maïkaga

 

Flash info : désertion des soldats FACA à Ouadda-Maïkaga
Les soldats FACA en détachement à Kabo une sous-préfecture de l’Ouham – Fafa

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

  Quatre soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) ont déserté leur poste dans la sous-préfecture de Ouadda Maïkaga, à plus de 204 kilomètres de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, dans le nord de la République centrafricaine. Ce départ, qui intervient quelques jours seulement après une désertion similaire à Yalinga, dévoile une crise profonde au sein de l’armée nationale, qui fait face depuis plusieurs années à des conditions de vie et de travail chaotique.

 

Située dans une zone enclavée et encerclée par des groupes armés, Ouadda Maïkaga est un poste stratégique mais difficile.

Pourtant, ce n’est pas la menace des rebelles qui a poussé ces militaires à abandonner leur mission. Selon des témoignages recueillis par la rédaction du CNC, les soldats n’ont pas perçu leur prime globale d’alimentation (PGA) depuis plusieurs mois, une allocation indispensable pour subvenir à leurs besoins sur le terrain. À cela s’ajoute l’impossibilité d’accéder à leurs salaires, versés dans des banques à Bangui, à des centaines de kilomètres de là, alors qu’aucune infrastructure bancaire n’existe dans les provinces en Centrafrique.

 

« On ne peut pas tenir sans nourriture, sans rien », confie une source proche des militaires, sous couvert d’anonymat. Dans une ville où les ressources sont rares et où l’isolement complique toute logistique, les soldats se retrouvent démunis, parfois réduits à mendier pour survivre. Cette situation, qualifiée de « catastrophique » par les concernés, dévoile un abandon des troupes déployées en première ligne.

 

Le retour de ces quatre soldats vers Bria, bien que motivé par un besoin urgent de trouver des solutions à leur détresse, ne constitue pas une garantie d’amélioration immédiate. La ville, bien qu’elle soit le chef-lieu de la préfecture, reste elle-même marquée par les difficultés économiques. Ce mouvement fait écho à celui de leurs camarades de Yalinga, qui avaient pris la même décision la semaine dernière dans des circonstances similaires.

 

Devant cette vague de désertions au sein de notre armée, des questions se posent sur la gestion de l’armée nationale par l’État centrafricain. Alors que le gouvernement ambitionne de porter les effectifs des FACA à 50 000 hommes, il peine à assurer le minimum vital aux soldats déjà en poste. Les critiques fusent : les autorités semblent privilégier les partenariats avec des mercenaires russes et des troupes rwandaises, tandis que les FACA, piliers supposés de la souveraineté nationale, sont laissées à l’abandon.

 

Dans les zones rurales comme Ouadda Maïkaga, où les groupes armés maintiennent une pression constante, la défection de soldats fragilise davantage une présence militaire déjà ténue. Si les rebelles n’ont pas encore profité de ces désertions pour attaquer, leur capacité à le faire à tout moment reste une menace bien réelle. Pour l’heure, cet exode de militaires met en lumière un constat amer : sans soutien logistique et financier, l’armée centrafricaine risque de voir ses rangs se vider avant même d’atteindre les objectifs ambitieux fixés par Bangui.

 

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