Femmes de Mobaye, Aurélien Simplice Zingas vous sourit, mais il vous oublie après

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Femmes de Mobaye, Aurélien Simplice Zingas vous sourit, mais il vous oublie après

 

Femmes de Mobaye, Aurélien Simplice Zingas vous sourit, mais il vous oublie après
Aurélien Simplice Zingas, l’actuel ministre d’État à l’éducation

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le 15 mars, Aurélien Zingas a joué les grands cœurs à Mobaye, vantant les droits des femmes devant une foule naïve. Mais derrière les beaux discours, c’est la campagne électorale qui compte, pas leurs vies quotidiennes laissées à l’abandon.

 

Regardez bien le tableau : un ministre qui se pointe dans une ville oubliée depuis près de 10 ans, où les routes sont un cauchemar et les avions une rareté, pour parler des droits des femmes. Ça sonne presque noble, non ? Samedi 15 mars 2025, Aurélien Simplice Zingas, ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, s’est déplacé à Mobaye avec des responsables de l’Équipement, des Travaux publics, des Arts et de la Culture. Officiellement, c’était pour célébrer en retard la Journée internationale des droits des femmes, édition 2025. Il y avait du beau monde : acteurs politiques, administratifs, et surtout des femmes de la région, venues écouter. Mais depuis quand ce gouvernement fait-il vraiment quelque chose pour les femmes rurales ? Depuis quand voit-on un ministre se déplace en avion juste pour ça ? La réponse, on la connaît : jamais, sauf quand les élections approchent et qu’il faut ramasser des voix.

 

Madame Yvonne Monzialo, secrétaire générale sous-préfectorale de Mobaye, a lu un mémorandum qui disait vrai : “L’égalité entre les hommes et les femmes, ce n’est pas encore ça. Trop de filles ne savent ni lire ni écrire, trop peu vont à l’école, et trop meurent à cause de grossesses précoces”. Des mots qui frappent, mais qui tombent à plat quand on voit qui les entoure. Aurélien Simplice Zingas, lui, a salué la “présence massive” des femmes, comme si ça suffisait à faire de lui un héros. Il a rappelé que cette journée venait des Nations unies, qu’elle avait inspiré le monde entier, et qu’avec le préfet, ils avaient décidé de venir à Mobaye pour être “en communion” avec les mamans. Il a même glissé une anecdote : Touadéra, le président, aurait applaudi l’idée, disant “bravo” à ses ministres qui se rapprochent du peuple. Sérieusement, qui avale ça ? Si Touadéra voulait du concret pour le peuple, on l’aurait vu depuis longtemps, pas à la veille d’un scrutin où il tremble pour son troisième mandat.

 

Et Aurélien Simplice Zingas dans tout ça ? Il ne s’est pas contenté de parler. Non, il a profité de l’occasion pour s’inscrire sur la liste électorale, histoire de sécuriser son poste de député de Mobaye pour les prochaines législatives. Un geste qui pue la stratégie électorale à des kilomètres. Pendant ce temps, Touadéra, qui sait que son plan pour un troisième mandat sent le forcing, laisse ses lieutenants faire le sale boulot. Cette journée à Mobaye, ce n’était pas pour les femmes. C’était une comédie pour faire briller l’image d’un ministre et d’un président qui jouent sur la misère des gens. Les participantes ont peut-être vu un symbole dans cette cérémonie, mais le symbole ne remplit pas les ventres ni les écoles.

 

À Mobaye, la réalité est dure. Pas d’écoles dignes pour les filles, pas d’hôpitaux qui tiennent la route, des chemins où même une brouette galère à passer. Zingas et sa bande arrivent, font leurs beaux discours, promettent des lendemains qui chantent, et puis quoi ? Ils repartent, et les femmes restent là, avec leurs problèmes. Pendant que le ministre bombe le torse et que Touadéra compte les jours pour s’accrocher au pouvoir, rien ne bouge. Cette journée, c’était une campagne déguisée en bonne action, un piège pour une population qui a tellement soif de changement qu’elle pourrait prendre ces mots vides pour de l’espoir.

 

Le plus révoltant, c’est la manière. Ces gens mentent sans trembler. Ils savent que beaucoup, surtout loin de Bangui, ne décryptent pas le jeu derrière les sourires. Ils misent sur la fatigue, sur la misère, pour faire passer leurs combines. Zingas, cet ex-opposant retourné comme une crêpe pour servir Touadéra, est l’exemple parfait de ces politiciens sans vergogne. Il critique le régime un jour, le soutient à fond le lendemain, et maintenant il parade à Mobaye comme un sauveur. Et Touadéra ? Il laisse faire, parce que tout ça sert son rêve : manipuler les esprits, faire croire qu’il est l’homme providentiel, et s’imposer pour un mandat de trop.

 

Alors oui, les femmes de Mobaye méritent qu’on parle d’elles. Elles méritent des écoles, des médecins, des routes pour vivre dignement. Mais pas comme ça, pas avec des ministres qui viennent jouer les gentils une journée pour mieux repartir les poches pleines de votes. Ce régime, avec Zingas en tête d’affiche, ne fait que du bruit pour masquer son vide. Et pendant que la foule applaudit, Touadéra rigole dans son palais, ravi de voir son plan avancer. Jusqu’à quand les Centrafricains laisseront-ils ces manipulateurs leur vendre du vent ?

 

 

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