Faustin Archange Touadera : héritage et dérives du pouvoir familial

Publié le 14 décembre 2023 , 5:15
Mis à jour le: 14 décembre 2023 11:06 am

Faustin Archange Touadera : héritage et dérives du pouvoir familial

 

Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera entrain de faire la prière pour son régime en faillite
Le Président centrafricain Faustin Archange Touadera entrain de faire la prière pour son régime en faillite

 

 

Bangui, 15  novembre 2023 (CNC) – Lorsque l’on accède au pouvoir, il est impératif de faire preuve d’intelligence et d’éviter à tout prix de gérer le pouvoir comme s’il s’agissait de la gestion d’une affaire familiale. Cette mise en garde, souvent négligée par de nombreux dirigeants africains, trouve son illustration dans l’histoire récente de la République centrafricaine, avec le cas de Faustin Archange Touadera.

 

Le piège qui guette ceux qui parviennent au sommet du pouvoir est bien connu. Tout d’abord, ils se trouvent entourés de personnes loyales, dotées de pouvoirs considérables et de moyens impressionnants, créant ainsi une bulle de sécurité et d’influence à l’exemple de monsieur Fidèle Gouandjika. Les privilèges qui en découlent, tels que les cortèges royaux et les voyages en jet privé, peuvent conduire à une illusion de toute-puissance.

 

Cependant, l’histoire nous enseigne que cette illusion est souvent éphémère, et Touadera doit comprendre. La routine du pouvoir finit par rattraper même les dirigeants les plus forts. Une erreur fréquemment commise est celle de nommer des membres de la famille et des maîtresses à des postes clés, créant ainsi des liens de dépendance. À terme, ces proches peuvent devenir une menace pour le pouvoir, car ils établissent leurs propres réseaux d’influence et s’enrichissent grâce à des marchés publics, à l’exemple du ministre Arthur Piri.

 

L’argent est souvent le catalyseur de cette dérive. Les dirigeants pensent qu’en étant riches, ils sont invincibles et qu’ils peuvent tout acheter, à l’exemple de l’accord avec monsieur le general Al-Khatim. Des partisans zélés comme Fidèle Gouandjika les entourent, prêts à tout pour les maintenir au pouvoir. Cependant, cette illusion d’invincibilité est trompeuse.

 

L’histoire des nations anciennes montre que lorsque la famille s’accroche au pouvoir, cela conduit généralement à des catastrophes. Les dirigeants créent de nouvelles entreprises, favorisent leurs proches et génèrent des rivalités et des inimitiés. Le résultat est une société divisée, où chacun cherche à protéger ses intérêts.

 

Il est essentiel que les dirigeants africains, en tête, Faustin Archange Touadera, retiennent cette leçon : la gestion familiale du pouvoir est un chemin périlleux. Lorsqu’ils accèdent au pouvoir, ils doivent se rappeler que le fauteuil présidentiel n’est qu’un passage éphémère, et qu’ils doivent agir avec responsabilité envers leur nation.

 

Les applaudissements et le soutien populaires aveugles à cause de l’argent que l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle de Centrafrique Madame Danielle Darlan appelle les “chants de sirènes”, ne doivent pas les aveugler. Le peuple peut se montrer impitoyable lorsque les dirigeants trahissent leur confiance en abusant de leur pouvoir. Les dirigeants qui ne comprennent pas cette réalité finissent souvent dans les oubliettes de l’histoire.

 

La leçon à retenir est claire : évitez le népotisme et séparez la famille du pouvoir. Si un dirigeant souhaite impliquer sa famille dans les affaires, il peut créer une entreprise privée et y associer ses proches. Cependant, il ne doit pas utiliser le pouvoir d’État comme un instrument au service de sa famille.

 

Tous les dirigeants africains doivent comprendre que le pouvoir est éphémère et qu’ils ne sont pas au-dessus des lois et des réalités de leur nation. Les hommes et femmes qui dirigent les nations africaines doivent se souvenir qu’ils ne sont que de simples mortels et que leur devoir est de servir l’ensemble de la population, non pas leurs intérêts personnels ou familiaux.

 

L’histoire nous rappelle que ceux qui se consacrent à la véritable responsabilité de diriger, comme Thomas Sankara, restent gravés dans la mémoire collective pour leur dévouement à l’intérêt public. Il est temps pour les dirigeants africains d’apprendre de ces leçons du passé pour un avenir meilleur pour leurs nations.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

Corbeaunews Centrafrique

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