Espace commercial de l’université de Bangui, les occupants rackettés brisent l’omerta et accusent le secrétaire général Bertrand KÉNGUÉTONA

 

Rédigé par D. Y. Ibrahimm

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 13 juillet 2022

 

Bangui (CNC) – Il aura fallu beaucoup de courage à ces occupants de l’espace commercial de l’université de Bangui pour oser franchir  le pas et dénoncer le racket  dont ils sont victimes  depuis plusieurs mois de la part du secrétaire général de l’université de Bangui, Dr Bertrand Kénguétona.  L’homme se dit docteur en droit, mais en réalité, c’est un parrain mafieux, selon l’une des victimes interrogée par       CNC.

Des kiosques installés derrière le restaurant de l'Université de Bangui. Photo CNC copyrightCNC
Des kiosques installés derrière le restaurant de l’Université de Bangui. Photo CNC copyrightCNC

 

Depuis plusieurs mois, à l’université de Bangui, derrière le restaurant, des marchands ont installé des kiosques. Ils vendent tout : de la photocopie à la saisie et/ou impression des documents en passant par le restaurant ou encore  des studios de photos d’identité. La plupart de ces marchands sont d’anciens étudiants de l’université de Bangui, qui, faute d’avoir du travail, préfèrent s’adonner aux activités commerciales.

Mais ces derniers mois, ils disent être victimes de la pression constante du nouveau secrétaire général de l’Université de Bangui, docteur Bertrand Kénguétona.  D’après eux,  ce dernier ne cesse de les racketter.

« Chaque jour, monsieur  Bertrand Kénguétona  est venu en personne nous voir. Il nous demande de lui donner de l’argent. Parfois 25000 francs, parfois 5000 ou 10 000 francs  CFA. Il dit qu’il veut instaurer un paiement  mensuel et régulier  de 5000 francs CFA pour chaque commerce », explique à CNC l’un des marchands.

 

Tu paies, si tu veux la paix

 

Selon ces commerçants, monsieur Bertrand Kénguétona  aurait installé son réseau mafieux en toute illégalité.  Il nous dit souvent : »tu paies, si tu veux la paix. Autrement dit, tu  n’auras pas de la tranquillité  ». C’est un jeu des grands criminels, dénoncent-ils.

« Monsieur Bertrand Kénguétona est un professeur de droit. Il nous enseigne en droit administratif en première année. C’est un trafiquant des notes. Il demande incessamment  de l’argent à ses étudiants pour leur donner des notes en contrepartie. Mais je pense que depuis sa nomination comme secrétaire général de l’Université de Bangui, il traverse un moment de crise. Il ne peut plus racketter les étudiants. C’est pourquoi il se tourne désormais envers nous », s’alarme le gérant d’un kiosque à bout de nerfs.

 

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