Dans quel pays une carte d’adhésion à une association, a fortiori non gouvernementale, peut-elle être imposée, en plus de la carte nationale d’identité, comme un second document obligatoire d’identification? Justement, c’est ce qui se passe depuis près de deux ans avec les citoyens peuls centrafricains. Une véritable escroquerie d’État et une violation des lois.
Rédigé par Bertrand Yékoua
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 7 novembre 2022
Escroquerie d’État
Si l’on vous dit que la République centrafricaine est un pays mafieux dirigé par des parrains mafieux, vous allez peut-être vous en douter. Mais la réalité est là. C’est la mafia russe qui tient depuis 2020 les manettes de cette organisation criminelle dans le pays. Grâce à leur influence remarquable sur les autorités du pays, ils arrivent à imposer leurs marionnettes dans le gouvernement. C’est de cette manière que le crime organisé a trouvé un eldorado en République centrafricaine.
Justement, le ministère de l’élevage et de la santé animale, dirigé par le chef rebelle Hassan Bouba, est devenu depuis 2020 une plaque tournante de prédilection de la mafia de Wagner. En plus de racketter massivement les éleveurs, le ministre Hassan Bouba, sur instruction des Wagner, impose aux citoyens peuls, en plus de leur carte nationale d’identité, la carte d’adhésion de la FNEC, fédération nationale des éleveurs centrafricains. (Escroquerie d’État).
Selon la FNEC, sa carte d’adhésion sert uniquement à l’identification des éleveurs pour leur faciliter la transhumance. Or, en réalité, ce n’est plus le cas. C’est une vaste opération d’escroquerie à grande échelle des citoyens peuls.
Selon le ministre Hassan Bouba qui n’a jamais atteint un niveau scolaire collégial, sans la carte de la FNEC, un citoyen peul, lors d’un contrôle des forces de l’ordre, devrait être mis aux arrêts même s’il présente sa carte nationale d’identité. Ceci dit, la carte de la FNEC est obligatoire pour tous les citoyens peuls. Donc dans une famille d’éleveur, le père, la mère et tous les enfants doivent obligatoirement avoir également la carte de la FNEC.
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En plus de cette pratique, les noms à la naissance de chaque enfant peul devraient être changés et codifiés pour faciliter leur identification. Par exemple le père s’appelle Hassan, le nom de ses enfants doivent contenir bi. Cela devient Hassan Bi. Bi, en langue peule s’appelle fils ou fille de….
Ce changement de noms permet de distinguer les musulmans peuls et les autres afin de permettre au gouvernement de mener à bien son opération d’escroquerie d’État. Exactement comme ceux des enfants musulmans de l’ethnie Goula qui ont obligatoirement un prénom chrétien dans leur nom. Comme Michel Djotodia, Arnaud Djoubaye Abazène, etc.. Mais pour les Peuls, ceci permettra de les identifier aux fins de racket. Mais pour les Goula, ceci leur permettra d’échapper à leur discrimination.
Bref, le système mafieux mis en place au ministère de l’Élevage permettra à Hassan Bouba de racketter massivement les citoyens de l’ethnie peuls. (Escroquerie d’État).
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