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Escalade de la violence à Kouki : le bilan des massacres perpétrés par les mercenaires de Wagner s’alourdit

Escalade de la violence à Kouki : le bilan des massacres perpétrés par les mercenaires de Wagner s’alourdit

 

Le campement en plein air des vendeurs et artisans minier du site de Kouki ravagé par les mercenaires russes du groupe Wagner, après le massacre d’une cinquantaine des personne par leurs gros armes de guerre. On voit derrière des débris et un gros bidon métallique brûlé.
Le campement en plein air des vendeurs et artisans minier du site de Kouki ravagé par les mercenaires russes du groupe Wagner après le massacre d’une cinquantaine des personnes

 

 

Bangui, 19 mars 2024 (CNC)

 La tragédie déjà insupportable de Kouki a pris une ampleur encore plus dramatique avec de nouvelles révélations qui font froid au dos.

 

Le cauchemar à Kouki, une petite localité de la préfecture de l’Ouham, a pris une tournure encore plus sombre ces derniers jours. Les mercenaires du groupe Wagner, déjà tristement célèbres pour leur brutalité, ont franchi les limites de l’horreur dans un massacre qui a récemment vu son bilan s’alourdir de façon spectaculaire.

 

Au cœur de la terreur

 

Le 9 mars, une violence inimaginable s’est abattue sur les sites miniers de Kotabara et Zaranga. Ce qui avait été initialement annoncé comme une trentaine de victimes approche aujourd’hui tragiquement la soixantaine. Des civils, y compris des hommes, des femmes et des enfants, ont été massacrés sans discernement. Des témoins décrivent une scène d’apocalypse, orchestrée par des individus blancs guidés par des traîtres locaux, d’anciens miliciens devenus informateurs de Wagner.

Le campement en plein air des vendeurs et artisans minier du site de Kouki ravagé par les mercenaires russes du groupe Wagner, après le massacre d’une cinquantaine des personne par leurs gros armes de guerre. On voit derrière des débris et un gros bidon métallique brûlé.
Le campement en plein air des vendeurs et artisans minier du site de Kouki ravagé par les mercenaires russes du groupe Wagner après le massacre d’une cinquantaine des personnes

 

  • Témoignage glaçant :

 

« Ils ont tiré sans choisir, des femmes et des enfants sous des abris en bâches  sont tombés sous leurs balles  et brulés vifs. Un homme, sept  femmes et5 enfants ont été tués sur leurs abris en bâche. Dans une cache, où les gens sont allés se cachés, les traitres ont guidé ces mercenaires jusqu’à eux. Ils les ont bombarder dans le trou et les tués tous. Ils peuvent être au nombre de 40 dans ce trou. C’est leur cache habituelle  », raconte Mahamat, un survivant qui s’est miraculeusement échappé.

Deux mercenaires du groupe Wagner sur deux motos sur la route de Bouar
Deux mercenaires du groupe Wagner sur deux motos

 

La stratégie de l’horreur

 

Il ne s’agit pas seulement de violences aléatoires ; Ils révèlent une tactique de terreur délibérée. En plus du carnage, les assaillants ont capturé une cinquantaine des motos, de de l’or rempli dans des bouteilles d’eau plastiques de 1,5 L., et les survivants ont été forcés de jouer un rôle de mules, transportant sur des motos récupérées le butin volé jusqu’à leur base à Nana. La cruauté de ces mercenaires ne connaît pas de limites, comme en témoigne le sort d’un otage dont la moto est tombée en panne en route, et les mercenaires l’ont attachée au côté de la moto et brûlée vif. Même sur la route en rentrant, ils ont croisé deux commerçants qui marchaient à pieds, ils les ont tiré et tuer sur place avant de continuer leur route.

 

Réactions et conséquences

 

Une fois arrivés à Nana avec les motos pillées, les Wagner ont libéré tous les otages. Mais le retour à Kouki des otages libérés, loin d’être un soulagement, marque le début d’un nouveau calvaire, capturé à l’entrée de la ville par les soldats FACA.

La communauté internationale, jusqu’ici silencieuse, doit répondre à ces actes de barbarie qui sèment la mort et la désolation.

 

Kouki est en deuil, et avec lui, le monde devrait se lever pour condamner et agir contre ces atrocités innommables.

 

Par Arsène Féimonazoui

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