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Entre justice et pouvoir : la visite entravée de Martin Zigueler à Yandocka

Entre justice et pouvoir : la visite entravée de Martin Zigueler à Yandocka

 

Le président du MLPC Martin Ziguelé, député de Bocaranga 3,
Le président du MLPC Martin Ziguelé, député de Bocaranga 3,

 

 

Bangui, 24 mars 2024 (CNC)  

 À Bangui, capitale centrafricaine, la visite de l’ancien premier ministre et député Martin Ziguelé au député Dominique Yandocka soulève des questions sur le respect de l’autorité judiciaire et des droits fondamentaux, dans un contexte marqué par des tensions politiques.

 

Le jeudi 21 mars 2024, ce qui aurait dû être une procédure de routine a pris un tournant inattendu et significatif dans le paysage politique et judiciaire du pays de Barthelemy Boganda, la République centrafricaine. Un député du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC), qui, en l’occurrence Martin Ziguelé, ancien premier ministre,  tentait de rendre visite à l’honorable Dominique Ephrem YANDOCKA détenu au camp de Roux, s’est heurté à une série d’obstacles malgré une autorisation de la justice. Cette histoire, qui part d’une approche de transparence et de préoccupation, met en évidence les frictions entre les décisions judiciaires et les ordres militaires, illustrant un défi majeur pour l’État de droit en RCA.

 

À l’arrivée du député Martin Ziguelé à la prison du camp de Roux, il a été informé du transfert de YANDOCKA à l’infirmerie de la garde présidentielle, une complication supplémentaire qui était de mauvais augure. Sa rencontre avec YANDOCKA, bien que brève, était sous surveillance, une intrusion qui rappelle les limites imposées même aux élus de la nation. La situation s’envenime lorsque l’ancien premier ministre Martin Ziguelé reçoit l’ordre de quitter les lieux, une directive émanant d’un commandant non identifié, malgré la présentation de l’autorisation judiciaire.

 

Cette histoire n’est pas seulement celle d’un refus de visite, elle est emblématique des défis auxquels est confrontée la justice en RCA. Les instructions militaires dérogatoires aux autorisations judiciaires soulèvent des questions sur le respect des droits fondamentaux et de l’autorité du pouvoir judiciaire. L’intervention du colonel, directeur de la garde présidentielle, refusant la visite malgré une autorisation claire, ne fait qu’ajouter à la perplexité et à la variabilité du récit, révélant une complexité et une variabilité dans les interactions entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif.

 

L’appel du député Martin Ziguelé à la MINUSCA et à la communauté internationale vise non seulement à attirer l’attention sur le cas de YANDOCKA, mais aussi à souligner l’urgence d’une réforme pour garantir le respect des droits de l’homme et de l’État de droit.

 

L’incident de la visite refusée à Ndoka dépasse le cadre individuel pour remettre en question le fragile équilibre entre la justice et le pouvoir en RCA, soulignant l’importance cruciale de l’intégrité judiciaire pour l’avenir du pays.

 

Par la rédaction du CNC

 

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