Enquête exclusive : Campagne de soins de santé gratuits à Bouar révèle un vaste réseau de détournements de médicaments

Publié le 28 janvier 2024 , 5:13
Mis à jour le: 28 janvier 2024 2:21 pm

Enquête exclusive : Campagne de soins de santé gratuits à Bouar révèle un vaste réseau de détournements de médicaments

 

Campagne de soins de santé gratuit à Bouar, dans la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine
Campagne de soins de santé gratuit à Bouar, dans la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine. CopyrightCNC

 

 

Bouar, 29 janvier 2024 (CNC) – La ville de Bouar, capitale préfectorale de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine, a récemment été le théâtre d’une initiative louable : cinq jours de soins de santé gratuits pour sa population, soutenue par le gouvernement et des organisations internationales telles que l’UNICEF, l’OMS et la MINUSCA. Cependant, derrière cette noble intention se cache un sombre secret : un réseau de détournement de médicaments qui prive les habitants des soins dont ils ont désespérément besoin. Dans cet article, nous explorerons les tenants et aboutissants de cette affaire, mettant en lumière les défis persistants auxquels est confronté le système de santé dans le pays. 

  

La campagne de cinq jours de santé gratuite à Bouar, capitale de la préfecture de la Nana-Mambéré, a été lancée avec l’objectif louable de fournir des soins médicaux essentiels à la population locale. Organisée par le gouvernement en collaboration avec des partenaires internationaux tels que la MINUSCA, l’UNICEF et l’OMS, cette initiative a suscité l’espoir parmi les habitants qui luttaient déjà pour accéder à des soins de santé adéquats. 

  

Pendant cinq jours consécutifs, les équipes médicales, composées de médecins venus de Bangui et de professionnels de la santé locaux, ont travaillé sans relâche pour offrir des services médicaux gratuits à ceux qui en avaient besoin. Des consultations générales, des tests de dépistage, et des distributions de médicaments ont été proposés dans des centres de santé temporaires installés à travers la ville. 

  

Les patients ont afflué en masse pour profiter de cette opportunité rare d’accéder à des soins médicaux sans frais. Des cas variés ont été traités, allant des maladies courantes telles que le paludisme et les infections respiratoires aux conditions plus graves comme l’hypertension et le diabète. Les équipes médicales ont été confrontées à un afflux important de patients, mais ont travaillé avec dévouement pour répondre aux besoins de chacun. 

  

En plus des services médicaux, des séances de sensibilisation ont été organisées pour éduquer la population sur l’importance des pratiques de santé préventive, telles que l’hygiène personnelle et la vaccination. Des discussions ont également eu lieu sur des sujets tels que la planification familiale et la nutrition, visant à promouvoir un mode de vie sain au sein de la communauté. 

  

Malgré les défis logistiques et le nombre élevé de patients, la campagne de santé gratuite a été un succès indéniable pendant les premiers jours. La collaboration entre le gouvernement, les organisations internationales et les professionnels de la santé locaux a permis d’offrir des soins vitaux à une population qui en avait grandement besoin. 

  

Cependant, comme nous le verrons par la suite, les espoirs suscités par cette campagne ont été rapidement ternis par la découverte d’un sombre secret : le détournement de médicaments qui a suivi le départ du premier ministre Félix Moloua, du ministre de la Santé et des représentants des organisations internationales. 

  

Le détournement de médicaments, révélé après le départ des autorités et des représentants des organisations internationales, a jeté une ombre sur la campagne de santé gratuite à Bouar. Alors que les patients affluaient pour recevoir des traitements vitaux, des témoignages crédibles ont émergé selon lesquels les médicaments de grande valeur étaient remplacés par des alternatives moins efficaces, telles que le paracétamol et le coartem, souvent insuffisants pour traiter les affections graves. 

  

Les conséquences de cette pratique insidieuse ont été dévastatrices pour la population de Bouar. Privés des médicaments dont ils avaient désespérément besoin, de nombreux patients ont vu leurs conditions de santé se détériorer, faute de soins appropriés. Pour ceux qui luttaient déjà pour joindre les deux bouts, l’incapacité à accéder à des traitements médicaux adéquats a aggravé leur vulnérabilité et leur détresse. 

  

En outre, le détournement de médicaments a sapé la confiance de la population envers les institutions chargées de protéger leur santé. Les patients se sont retrouvés confrontés à un dilemme cruel : se tourner vers des alternatives peu fiables ou renoncer complètement aux soins médicaux, faute de moyens financiers pour se procurer des médicaments de qualité sur le marché. 

  

Cette trahison de la confiance publique soulève des questions alarmantes sur l’intégrité du système de santé à Bouar et au-delà. Les autorités sont-elles complices de ces pratiques scandaleuses ou sont-elles victimes d’une corruption généralisée qui gangrène le système de santé ? Ces questions nécessitent des réponses urgentes et des mesures décisives pour restaurer la confiance du public et garantir l’accès équitable aux soins de santé pour tous. 

  

En définitif, la campagne de santé gratuite à Bouar, censée être un rayon d’espoir pour la population, s’est transformée en un sombre chapitre de détournement de médicaments et de trahison de la confiance publique. Pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus, il est impératif que des mesures soient prises pour enquêter sur ces pratiques criminelles et pour garantir que les ressources médicales soient utilisées à bon escient, dans l’intérêt supérieur de la santé publique. 

 

 

Par Gervais Lenga

 

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