Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique )CNC), le 18 avril 2022
Bangui (CNC)- Depuis le 21 mars dernier, une série d’impulsions politiques viennent plonger tout le pays dans l’incertitude. Des initiatives de révision de la constitution du 30 mars 2016 par le pouvoir de Bangui commencent à inquiéter sérieusement les Centrafricains. Après la société civile qui a affiché sa vive préoccupation, c’est le tour de l’ancien ministre Jean-Serge Bokassa de lancer un vibrant appel à la conscience collective de chacun des Centrafricains.
un appel patriotique à la conscience collective
Depuis près d’un mois, en République centrafricaine, des voix s’élèvent de partout, tant du côté de la société civile que des hommes politiques pour critiquer et dénoncer les « démarches illégales » engagées par certains proches du chef de l’État pour une révision de la constitution du 30 mars 2016 qui servira sans doute la volonté de celui-ci de briguer un énième mandat.
Pour le leader du mouvement « Kodro ti mo kozo si » monsieur Jean Serge Bokassa, il n’en est point question. Il lance un appel à la conscience collective de chacun.
« Je voudrais lancer un appel patriotique à la conscience collective de chacun de nous. Un appel à l’éveil de notre conscience citoyenne. Un appel à une vigilance républicaine face au projet inique de certains qui veulent nous forcer à accepter la modification de la constitution dans le but de confisquer le pouvoir du peuple souverain. Il n’en est point question », déclare l’ancien ministre Jean-Serge Bokassa dans un fichier audio largement partagé sur les réseaux sociaux.
Les centrafricains doivent se lever contre ce projet inique
Pour l’ancien ministre Jean-Serge Bokassa, les Centrafricains doivent être très vigilants face à un éventuel tripatouillage de la constitution par le pouvoir en place.
« Trop c’est trop. Tous ceux qui veulent leur pays; tous ceux qui veulent la paix; Tous ceux qui veulent le développement de leur pays, ils doivent aujourd’hui dire non à la révision de la loi fondamentale de leur pays », s’alarme – t-il, avant de lancer un nouvel appel au Président Faustin Archange Touadera,
« Au Président Faustin Archange Touadera. La constitution vous donne deux mandats à la tête de ton pays. Si tu finis tes deux mandats, retire-toi aisément. C’est pour la paix dans notre pays »,ajoute-t-il.
Il y’a lieu de rappeler que lors du dialogue républicain qui s’est tenu à Bangui du 21 au 27 mars 2022, l’ancien porte-parole du gouvernement à l’époque du régime de Bozizé, ministre conseiller actuel du chef de l’État, monsieur Fidèle Gouandjika, soutenu par certains ministres du gouvernement Moloua, avait pris l’initiative de proposer une recommandation allant au sens de la révision de la constitution du 30 mars 2016.
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