Égorgement de deux civils par les soldats FACA, l’une des victimes vient d’être identifiée par CNC, sa famille exprime son indignation

Publié le 28 avril 2022 , 8:08
Mis à jour le: 28 avril 2022 8:54 pm
copie de passeport camerounais de la victime
copie de passeport camerounais de la victime

 

Rédigé par Gervais Lenga

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 29 avril 2022

 

Bangui (CNC) – C’est une affaire qui avait soulevé une vive clameur d’indignation, un mouvement collectif de protestation lors de la publication de la vidéo sur les réseaux sociaux. On y voit deux civils de confession musulmane, attachés les, mais au dos, et égorgés avec un couteau par un soldat FACA comme un animal en présence de six autres soldats. L’état-major parle d’une vidéo montage dans le but est de ternir l’image de l’armée nationale, ce que de nombreuses sources concordantes l’ont catégoriquement contesté, et appellent à l’ouverture d’une enquête judiciaire. Une semaine plus tard, la famille de l’une des victimes, en voyant la vidéo du crime publiée par CNC, vient de manifester son indignation contre les autorités centrafricaines.

Les soldats FACA avec les deux corps de leurs victime
Les soldats FACA avec les deux corps de leurs victime

 

Sur la vidéo, la deuxième victime a être tuée par ces criminels soldats FACA s’appelle Abdouraouf,  âgé de 30 ans, de nationalité Camerounaise.  C’est un vendeur des voitures d’occasion. Il habite à Garoua Boulaï, une ville située à l’est du Cameroun à la frontière avec la République centrafricaine.

Mais au mois de janvier dernier, après le massacre perpétré par les mercenaires russes dans le village Aïgbado le 16 et 17 janvier, les frères de Monsieur Abdouraouf ont contacté la rédaction du CNC pour nous alerter sur l’image que nous avions illustrée avec l’article dudit massacre. Selon eux, c’était leur frère qu’ils l’ont vu menotter parmi les soldats FACA. Ils ont supplié la rédaction de chercher à savoir s’il a été aussi tué.

Un homme capturé par les mercenaires russes dans le village Aïgbado, au nord-Est de dBria
Un homme capturé par les mercenaires russes dans le village Aïgbado, au nord-Est de dBria

 

Voilà que trois mois plus tard, leur inquiétude se confirme. L’image n’était pas en réalité du massacre du village Aïgbado, dans la Haute-Kotto,  mais d’un autre crime perpétré par les soldats FACA dans la Nana-Mambéré.  Les faits se confirment du jour en jour. L’un des criminels sur la vidéo est un policier, affecté à Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré. En dehors de lui, il y’a aussi un officier de l’armée nationale, le capitaine Lengbé, détaché à Bouar, dans la Nana-Mambéré, figure également sur la vidéo. Mais pourquoi l’état-major parle d’une vidéo montage, du moment où quelques criminels qui figurent sur la vidéo sont clairement identifiés, et la vidéo elle-même est jugée authentique par de nombreux experts?

 

 

Pour les parents de Monsieur Abdouraouf, la justice centrafricaine doit faire son travail. Dans le cas contraire, ils porteront plainte devant la justice camerounaise pour crime.

 

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