Drame sur la rivière Mpoko : Les Survivants Témoignent, le gouvernement pris en flagrant délit de mensonge

Publié le 24 avril 2024 , 5:15
Mis à jour le: 24 avril 2024 8:22 am

Drame sur la rivière Mpoko : Les Survivants Témoignent, le gouvernement pris en flagrant délit de mensonge

 

Le ministre Maxime Balalou
Le ministre Maxime Balalou

 

Bangui, 25 avril 2024 (CNC)  

 “Si ce n’est Dieu, je ne serais pas en vie.” Dans le sillage du naufrage tragique sur la rivière Mpoko, les survivants sortent de l’ombre et témoignent, portant avec eux des histoires poignantes de courage et de détermination. Près de 300 âmes étaient à bord de cette baleinière, mais près d’une centaine ont été emportées par les eaux tumultueuses.

 

Au centre de ce drame, des vies sauvées et des vies brisées. Sous le toit d’une humble demeure, des scènes de douleur et de résilience se déroulent. Une femme, le visage marqué par la douleur, partage son récit émouvant : comment elle a survécu grâce à un acte de bravoure et de solidarité, sauvée par sa belle-sœur alors que les flots menaçaient de les engloutir.

 

“L’eau montait rapidement. Chaque fois que je voulais avancer, je buvais de l’eau, mais j’ai résisté jusqu’à ce que les secours arrivent”.

 

Les enfants, les plus vulnérables dans cette tragédie, trouvent refuge dans les bras aimants de leurs mères. Georgine, les yeux empreints de détermination, raconte comment elle a protégé ses deux précieux trésors, liant ses destins aux leurs dans un acte d’amour indéfectible.

 

“Quand la baleinière s’est cassée, nous étions en dessous. Nous nous sommes noyés, j’avais fait des efforts pour attraper celui-ci d’une autre main et celui-là de l’autre”.

 

Pourtant, malgré leur courage et leur force, les survivants appellent désespérément aux autorités pour une aide médicale urgente. Les blessures, physiques et émotionnelles, sont profondes et nécessitent des soins immédiats.

 

“Nous demandons de l’aide beaucoup plus dans le cadre sanitaire, car beaucoup de personnes ont eu des chocs”.

 

Mais alors que les survivants attendent désespérément une assistance de la part du gouvernement, les voix des autorités se contredisent, semant le doute et la confusion. La vérité semble se perdre dans un labyrinthe de mensonge répété à la longueur de la journée.

 

Rappelons que peu de temps après le drame, la coalition de l’opposition centrafricaine, BRDC, a pressé le gouvernement de décréter des jours de deuil et de fournir une assistance médicale aux rescapés. Deux jours plus tard, dans une déclaration spectaculaire, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou avait affirmait sur les ondes de la radio et télévision que tous les rescapés du naufrage de la baleinière sur la rivière Mpoko étaient pris en charge par l’État. Cependant, cette affirmation a été rapidement contredite par la direction de la protection civile et par les rescapés eux-mêmes.

Le directeur de la protection civile, dans une autre déclaration sur les ondes,  a confirmé être en démarche pour solliciter l’aide médicale de l’OMS, soulignant ainsi le besoin urgent de l’assistance des partenaires du pays pour les survivants. Cette contradiction met en lumière la duplicité des propos officiels, où les déclarations divergent de l’action concrète.

 

Cette manière de mentir tout au long de la journée par les autorités centrafricaines est non seulement déconcertante, mais elle soulève des questions fondamentales sur la transparence et l’intégrité des responsables gouvernementaux.

 

Pendant ce temps, les familles pleurent leurs disparus et prient pour que d’autres soient retrouvés encore en vie. L’enquête progresse, mais les questions restent nombreuses. Dans l’attente de réponses, une communauté reste unie dans le deuil et l’espoir, se tenant mutuellement dans l’épreuve de cette tragédie inimaginable.

 

“Si Dieu fait grâce, demain on pourra faire sortir d’autres corps”.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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