Désiré Ngaïbona : la chute d’un griot du régime Touadera
Désiré Ngaïbona, l’un des griots du régime du Baba Kongoboro, vient de s’éteindre des suites d’une maladie. Son décès dévoile le sort peu enviable de ces laudateurs du pouvoir en place.
Bangui, 02 août 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Sept jours avant sa disparition, l’une de nos équipes avait rencontré le feu Désiré Ngaïbona dans une buvette près de la résidence présidentielle à Boy-Rabe ou il a été invité par le chef requin Héritier Doneng. La conversation avec ce prétendu “journaliste professionnel” a exposé le quotidien amer d’un griot du régime complément désespéré et en fin de parcours.
Ses mains calleuses trahissaient une vie de galère. Ngaïbona nous avait confié ses graves problèmes de santé. “Je n’ai pas un sou pour me soigner correctement ou même manger à ma faim”, avait-il lâché. Son médecin préconisait une évacuation sanitaire, un rêve inaccessible vu ses maigres moyens.
Cette rencontre fut notre dernière discussion. L’annonce de sa mort sur les réseaux sociaux une semaine après notre rencontre à Boy-Rabe a provoqué des hommages le dépeignant en “défenseur acharné du régime”.
Le sort funeste du feu Désiré Ngaïbona sonne l’alarme pour les actuels griots du pouvoir Touadera. Malgré leur zèle, leur avenir pourrait s’avérer tout aussi précaire. Se contenter de quelques billets en échange de louanges excessives et d’attaques contre l’opposition ne garantit pas une retraite dorée.
C’est une honte que certains griots s’abaissent à cracher leur venin sur les figures de l’opposition et leurs proches. Ce manque de respect et de retenue empoisonne le débat politique centrafricain.
Le destin du feu Désiré Ngaïbona, mort dans la misère après avoir chanté les louanges du pouvoir, devrait faire réfléchir. Son parcours montre la triste fin qui guette les griots bradant leur dignité pour quelques miettes du festin présidentiel.
Cette histoire rappelle la précarité qui menace ceux qui vendent leur plume au plus offrant. Les griots d’aujourd’hui feraient bien de méditer sur le sort de leur confrère déchu. La gloire éphémère des courtisans ne résiste pas à l’épreuve du temps.
Le cas Ngaïbona soulève aussi des questions sur la responsabilité du pouvoir envers ses thuriféraires. Comment le régime peut-il abandonner si facilement ceux qui l’ont servi avec tant d’ardeur ? Cette ingratitude en dit long sur la valeur accordée à la loyauté dans les hautes sphères.
Pour les citoyens centrafricains, cette affaire devrait servir de piqûre de rappel. Les discours enflammés des griots ne valent pas grand-chose face à la dure réalité du quotidien. Il est temps de juger les politiciens sur leurs actes plutôt que sur les éloges de leurs laudateurs patentés.
En fin de compte, la disparition de Ngaïbona laisse un goût amer. Elle révèle les coulisses peu reluisantes du pouvoir et le sort peu enviable réservé à ceux qui se vendent au plus offrant. Espérons que cette leçon ne sera pas vaine et incitera à plus d’intégrité dans le débat public centrafricain.
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