Des Racines Profondes, des Chemins Sinueux : La Bataille des Enfants de Gnanti pour Leurs Actes de Naissance

Publié le 22 avril 2024 , 5:15
Mis à jour le: 22 avril 2024 5:08 am

Des Racines Profondes, des Chemins Sinueux : La Bataille des Enfants de Gnanti pour Leurs Actes de Naissance

Vue d’une localité tropicale de Gnanti, dans la commune de Bilolo, avec des toitures de chaume et un bâtiment intitulé “DYNAMES DE YANTE”, nichée dans une vallée verdoyante
Dans le village de Gnanti, à Bilolo, dans la préfecture de la Sanga-Mbaéré. CopyrigghtCNC

 

 

 

Bangui, 22  avril 2024 (CNC)

 “Dans les méandres des villages, parmi les sentiers sinueux, se cache souvent une vérité amère : l’accès aux services essentiels peut être un luxe difficile à atteindre.

 

Dans la commune de Bilolo, le village de Gnanti bat au rythme de ses habitants, mais derrière le voile de la vie quotidienne se cache un dilemme poignant : l’accès aux services de l’État civil pour les enfants. Métori Jean-René, chef de ce village empreint de tradition et de communauté, lève le voile sur une réalité déchirante : de nombreux enfants grandissent sans jamais avoir obtenu d’acte de naissance, faute d’une accessibilité adéquate aux bureaux de l’État civil.

 

La distance est le premier obstacle sur leur chemin.

 

Un trajet de 50 kilomètres sépare Gnanti de Bilolo, où réside le bureau de l’État civil le plus proche. Pour beaucoup de familles, cette distance représente bien plus qu’un simple nombre sur une carte. C’est un périple coûteux, tant en termes financiers qu’en énergie physique et émotionnelle.

 

Pour Métori Jean-René et les membres de sa communauté, la frustration est palpable. “Payer le prix du transport pour aller jusqu’à Bilolo est un fardeau financier trop lourd à porter pour certains d’entre nous”, déclare-t-il avec un soupir. “Pour beaucoup de familles démunies, même 10 000 francs CFA pour un aller-retour représentent un luxe inabordable. Et lorsque l’on doit choisir entre nourrir sa famille et obtenir un acte de naissance, la décision est souvent tranchée de façon douloureuse”.

 

La situation est d’autant plus déchirante lorsque l’on prend en compte les conséquences de cette inaccessibilité. Les enfants grandissent sans la précieuse documentation de leur existence légale, les privant ainsi de nombreux droits et opportunités.

 

Pourtant, derrière ce tableau sombre se dessine également un espoir ténu. Les voix se lèvent, appelant à une action urgente pour résoudre ce dilemme persistant. Métori Jean-René et d’autres membres de la communauté de Gnanti pressent les autorités locales de prendre des mesures concrètes pour décentraliser les services de l’État civil, rapprochant ainsi ces précieux documents des communautés qui en ont désespérément besoin.

 

Dans ce coin reculé du monde, où les routes sont longues et les défis nombreux, l’accès à des services de base comme l’obtention d’un acte de naissance peut sembler être un rêve lointain. Mais avec la détermination de ceux qui refusent de se laisser définir par leur situation géographique, l’espoir d’un avenir où chaque enfant de Gnanti puisse revendiquer son identité et ses droits ne cesse de briller, tel un phare dans la nuit.

 

Par Bertrand Siri

Corbeaunews Centrafrique

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