Des Prix qui Montent et un Moral qui Descend : Nola en Manque d’Amour et de Préservatifs

Publié le 31 octobre 2023 , 7:05
Mis à jour le: 31 octobre 2023 2:27 pm

Des Prix qui Montent et un Moral qui Descend : Nola en Manque d’Amour et de Préservatifs

 

Rondpoint de la ville de Nola en République centrafricaine
Rondpoint de la ville de Nola en République centrafricaine

 

 

 

Bangui, 01 novembre 2023 (CNC) – Nola, petite ville pittoresque dans la Sangha-Mbaéré, est en pleine effervescence, mais pas pour les raisons que vous pourriez imaginer. Oubliez les carnavals ou les marchés animés, la ville est actuellement aux prises avec une pénurie de préservatifs. Oui, vous avez bien entendu, une pénurie de ces petites enveloppes de protection qui sont censées garantir notre sécurité dans les moments intimes.

 

*Les habitants de Nola sont confrontés à une crise sans précédent. Les préservatifs se font rares, et pourtant, la demande ne diminue pas. Un paquet de trois préservatifs, qui coûtait autrefois un modeste 100 francs CFA, atteint désormais le sommet exorbitant de 1000 francs CFA dans les points de vente chanceux. Oui, vous avez bien lu, 1000 francs CFA pour trois petits morceaux de latex !

 

Alors, pourquoi cette crise ? Les habitants de Nola pointent du doigt le partenaire ACAMS, affirmant que la rupture de leur approvisionnement en est la cause. Giscard SÉRÉTOUNGOU, un courageux vendeur de préservatifs, explique : “Cette crise du préservatif s’est vue partout. On est même allé jusqu’à Berberati pour en trouver, en vain. Maintenant, nous sommes obligés d’effectuer un pèlerinage jusqu’au Cameroun, à Kenzo, pour s’approvisionner. Dans le passé, le véhicule de ravitaillement venait jusqu’ici et vendait un paquet à 100 francs. Mais ces temps-ci, le véhicule brille par son absence, et un carton de 8000 se vend désormais pour la coquette somme de 15 000 francs CFA.”*

 

Pour les consommateurs, la situation est devenue un véritable casse-tête. Les prix en hausse impactent négativement leur vie quotidienne. Prince Souata, qui n’est manifestement pas satisfait, déclare : “Pour nous protéger, on achetait un paquet de trois préservatifs à 100 francs, comme on nous le recommandait. Mais aujourd’hui, ce même paquet est vendu à 500 francs CFA. Où allons-nous trouver cet argent pour nous protéger ? Chacun a ses désirs d’achat, mais comment allons-nous faire ?”*

 

Certes, la pénurie de préservatifs est ennuyeuse, mais enfin, il y a bien d’autres méthodes de prévention, n’est-ce pas ? Eh bien, peut-être, mais la crise du préservatif a des conséquences plus profondes qu’il n’y paraît. La lutte contre le sida, les grossesses précoces et les maladies sexuellement transmissibles est sérieusement compromise. Rufin Dongo, chef de centre de santé privé EUB de Nola, a déclaré : “La première conséquence, c’est que la population est vraiment exposée. Il y a un risque accru de grossesses non désirées et de maladies sexuellement transmissibles. Ce que je peux conseiller à la population, c’est de s’abstenir, et d’attendre d’avoir un préservatif pour se protéger. Parce que sans cela, l’heure de la vulnérabilité approche.”*

 

En plus de Nola, d’autres villes de la République centrafricaine, comme Zémio, Bangui, et Bouar, sont également touchées par cette crise. On ne peut s’empêcher de se demander si cette situation n’est pas un facteur aggravant dans la lutte contre le VIH. Est-ce que nos compatriotes centrafricains seront condamnés à des choix difficile : protéger leur santé ou protéger leur portefeuille ?

 

En fin de compte, la crise du préservatif à Nola est une situation sérieuse qui nécessite une attention immédiate. En espérant que le partenaire ACAMS résoudra rapidement ce problème, sinon, nous pourrions être confrontés à une situation où le véritable “préservatif” nécessaire ne sera pas en latex, mais bien un parapluie pour se protéger des conséquences de cette crise.

 

Par Bertrand Siri

 

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