Dégradation des routes à Bangui : les habitants expriment leur ras-le-bol

Publié le 21 mai 2024 , 5:10
Mis à jour le: 21 mai 2024 1:01 pm

Dégradation des routes à Bangui : les habitants expriment leur ras-le-bol

 

Circulation avec une moto dans une rue de Bangui

 

 

Bangui, 22  mai 2024 (CNC)

La capitale centrafricaine, Bangui, est confrontée à une dégradation sévère de ses routes et rues, notamment au centre-ville où les conducteurs peinent à dépasser les 20 km/h en raison du mauvais état général des chaussées. Les Banguissois rencontrés par la rédaction du CNC sont exaspérés et demandent des actions concrètes de la part du gouvernement.

 

 

Ghislain, habitant du quartier Galabadja, décrit la situation :

“Ici dans le centre-ville, il y a beaucoup de petits trous sur les goudrons. Ce n’est pas bien. Tu ne vois même pas le goudron, tu ne vois rien que les latérites. Les latérites que tu vois là, ce sont des trous. Ça ne représente même pas une ville de Bangui.

 

Gabriel, également résidant du quartier Pétévo , dans le sixième arrondissement, partage son avis :

“Je vous dis que ça devient un problème très difficile à gérer. Le gouvernement ne sait pas exactement son rôle. Il ne joue même pas son rôle”.

 

Marina, habitante du quartier Boeing, venue au centre-ville pour ses courses, exprime son exaspération :

“En plein centre-ville, on dit centre-ville de Bangui, mais pratiquement, il n’y a pas de goudrons. Il y a trop de trous sur la route. Des circonstances provoquent des accidents. Il n’y a pas de changements. Donc, c’est comme ça qu’on vit avec”.

 

Joseph, un citoyen du quartier Benz-vi, souligne l’impact sur la circulation :

“Oui, ça peut jouer pleinement sur la circulation. Parce que la circulation, c’est pour tout le monde. Que ce soit une moto, un véhicule, ceci, c’est la route qui nous aide dans tous les sens. Mais on constate que les routes sont pratiquement toutes dans un état alarmant. Celles qui sont en construction, elles sont inachevées et il y a trop de crevasses. Ça crée des problèmes. C’est un problème de suivi”.

 

Les témoignages des habitants de Bangui reflètent une frustration grandissante face à l’inaction et au manque de suivi des autorités concernant l’entretien des infrastructures routières. Les trous et les crevasses sur les routes ne sont pas seulement une nuisance ; ils représentent un danger pour les conducteurs et les piétons. Les accidents causés par ces routes dégradées sont fréquents et aggravent encore la situation.

 

Le centre-ville de Bangui, censé être une vitrine de la capitale, se trouve dans un état déplorable. Les rues, autrefois goudronnées, sont désormais couvertes de latérite et de trous. Les efforts de construction et de réparation semblent insuffisants et mal coordonnés, laissant les routes dans un état inachevé et dangereux. Cette situation n’est pas nouvelle, mais elle s’aggrave avec le temps, suscitant l’indignation des résidents qui dépendent de ces routes pour leurs déplacements quotidiens.

 

Le manque de réaction du gouvernement est pointé du doigt par les habitants. Pour Gabriel, “le gouvernement ne sait pas exactement son rôle”. Cette critique récurrente souligne un sentiment de désillusion et de désespoir parmi la population. Les autorités semblent dépassées par l’ampleur des travaux nécessaires et incapables de fournir une solution durable.

 

Les conséquences de la dégradation des routes ne se limitent pas à la circulation. Elles ont également un impact économique significatif. Les entreprises locales souffrent des retards dans leurs activités et des coûts supplémentaires liés aux réparations fréquentes de leurs véhicules. Les conducteurs de taxis et de motos-taxis, qui représentent une part importante de l’économie informelle, voient leurs revenus diminuer en raison de l’augmentation des frais de maintenance et de la réduction du nombre de courses qu’ils peuvent effectuer chaque jour.

 

Face à cette situation alarmante, les habitants de Bangui lancent un appel urgent. Ils demandent au gouvernement de prendre des mesures concrètes pour réparer et entretenir les routes de la capitale. Ils souhaitent voir des projets de construction bien planifiés et exécutés, avec un suivi rigoureux pour garantir leur achèvement dans les délais et selon les normes de qualité.

 

L’amélioration des infrastructures routières à Bangui est essentielle pour le développement de la ville et le bien-être de ses habitants. Des routes en bon état faciliteraient non seulement les déplacements, mais contribueraient également à réduire les accidents et à stimuler l’économie locale. Il est impératif que les autorités répondent à cet appel et montrent leur engagement envers l’amélioration des conditions de vie des citoyens de Bangui.

 

Les banguissois espèrent que leurs voix seront entendues et que des actions concrètes seront entreprises rapidement pour remédier à cette situation désespérante. La rénovation des routes de la capitale pourrait marquer le début d’un changement positif pour la ville et ses résidents, apportant une lueur d’espoir dans un contexte souvent marqué par des difficultés quotidiennes.

 

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