DECLARATION DE L’UNION DES DEMOCRATES CENTRAFRICAINS (UDECA) SUITE A L’APPEL AU DIALOGUE LANCE PAR LES CHEFS D’ETATS DES PAYS DE LA CEEAC

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Selon la presse nationale et internationale présentes à Malabo en Guinée- Equatoriale, s’est tenu, en marge du Sommet de l’Union Africaine (UA), un conclave des Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sur le Centrafrique. Toujours par la presse, Catherine SAMBA-PANZA, Présidente de la Transition, a été mise à la touche lors de la délibération finale de ce conclave dont le voeu principal était l’organisation sine die d’un Dialogue, englobant toutes les Forces vives centrafricaines : les Partis politiques, les ONG, les Chefs religieux, les Syndicats, les Anti-balaka, les Séléka, etc. à Brazzaville au Congo pour plancher sur la crise centrafricaine.

Le Bureau politique de l’UDECA, par la voix de son Président national ainsi que de son Haut Représentant en Afrique de l’Ouest, prend acte d’une telle initiative de ces Chefs d’Etat tout en émettant des réserves justifiées devant faire objet de

discussions au préalable. En effet, l’UDECA, sachant que de tel Dialogue, pour ne plus accoucher comme par le passé d’une souris, nécessite cette fois-ci l’apport de tous, sans exclusion et sans exclusivité, en ce qui concerne sa préparation (notamment des objectifs clairs et détaillés, des méthodes appropriées, des moyens budgétisés, des résultats attendus quantifiés et un suivi évaluatif final planifié…), déclare ce qui suit :

Elle condamne énergiquement la preuve de cette mise de fait sous tutelle du Centrafrique par certains Chefs d’Etat des Pays tiers, se traduisant par l’univocité de leur décision perçue par la majorité des Centrafricains et des Observateurs avertis de la vie politique, comme un diktat et une mutilation de notre souveraineté nationale.

Elle exige, pour ce énième Dialogue, que seul des Centrafricains et non des mercenaires étrangers y participent, sans quoi ses résultats seraient biaisés par lesChefs de guerre Tchado-soudanais de la Séléka qui ont pris notre Pays en otage.

Elle souhaite que tous les points qui seront inscrits à l’ordre du jour soient

consensuels et publiés auparavant en vue des amendements possibles.

Elle recommande qu’à ce Dialogue, les leaders d’opinions et des membres influents de la diaspora centrafricaine y prennent part.

L’UDECA déplore qu’à chaque fois qu’une approche consensuelle nationale

centrafricaine bourgeonne en accord avec l’UA et l’ONU pour tenter de régler sa

crise, qu’elle soit automatiquement et stratégiquement piétinée par certains de ces « Hommes de premier plan » de la CEMAC. Elle note en effet que le projet d’un remaniement du gouvernement ainsi que celui de l’organisation d’un Dialogue national inclusif ont été déjà évoqués nationalement. Les détourner donc à Brazzaville traduit une volonté manifeste de certains Chefs d’état, de saborder tout processus de Paix entamé par le Gouvernement et d’imposer aux Centrafricains, à l’UA et l’ONU leur diktat tendancieux.

A ce titre, l’UDECA propose à l’UA, pour plus d’impartialité, la médiation du Président Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema ou de l’Angolais Dos Santos. L’UDECA, installé définitivement dans la sphère politique nationale, entend jouer désormais un rôle de premier plan dans la quête des solutions définitives à la crise centrafricaine et prendre toutes les dispositions nécessaires et stratégiques pour s’associer politiquement à tous ceux qui rêvent, à l’instar de l’Alliance Des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), d’un Centrafrique meilleur et pacifié.

L’UDECA tient à rassurer tous les Compatriotes que « la nuit fut longue, mais le jour vient ». C’est pourquoi le devoir national nous appelle pour l’heure, plus quejamais, à sortir de nos ornières pour brandir haut l’étendard de la Patrie.

 

 

Fait à Lomé le 04 Juillet 2014

Pour le Bureau Politique de l’UDECA

 

Son Haut Représentant en Afrique de l’Ouest

GUIANISSIO Guillaume Dominique