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De l’aide à l’adversité : Le Virage Brutal de Touadéra contre Ziguélé à travers Mazette

De l’aide à l’adversité : Le Virage Brutal de Touadéra contre Ziguélé à travers Mazette

 

De gauche à droite, Koyambonou,Meckassoua,Touadera,Ziguélé, madame Ziguélé et Jackson Mazette lors de la cérémonie funéraire du regretté Luc Guela au siège du parti MLPC le 16 octobre 2018. Credit photo : CNC.

 

Bangui, 10  avril 2024 (CNC)

 Selon les paroles immortelles de Niccolò Machiavel, « Un prince sage doit trouver des moyens par lesquels ses citoyens ont toujours besoin de l’État et de lui-même ». Cette pensée trouve une pertinence frappante dans la crise politique actuelle qui secoue la République centrafricaine, révélant un réseau complexe de manipulations et de tromperies orchestré par le président putschiste Faustin Archange Touadéra.

 

La division calculée du MEPC

 

Dans le théâtre politique de la République centrafricaine, le président putschiste Faustin-Archange Touadéra joue le rôle d’un marionnettiste, tirant les ficelles pour diviser le parti MEPC, autrefois uni. Selon des sources recoupées au sein dudit parti, cette tactique n’est pas accidentelle mais une stratégie délibérée visant à affaiblir l’opposition.

« Le véritable art de la guerre est de soumettre l’ennemi sans combattre », fait écho à l’adage de Sun Tzu, reflétant la stratégie de Touadera pour isoler et démanteler ses rivaux politiques.

 

Jacquesson Mazette : un pion dans le grand jeu

 

Jacquesson Mazette, l’ancien vice-président du MEPC, se retrouve au cœur de cette tourmente, marqué comme un dissident manipulé à des fins de division.

« Nous ne découvrons les étoiles que dans l’obscurité », disait Victor Hugo, illustrant la solitude de Mazette dans sa lutte, armé seulement de ses mots contre l’unité de son ancien parti, le MLPC.

 

L’ombre des réseaux sociaux

 

Le président Touadéra a personnellement repartagé à plusieurs reprises la déclaration diffamatoire de Mazette à plusieurs reprises dans divers groupes WhatsApp, y compris le groupe WhatsApp du « Front républicain », et dans son propre groupe WhatsApp, ainsi que sur d’autres plateformes comme Facebook. Cette action démontre clairement son implication directe dans la tentative de discréditer Martin Ziguélé et de semer la division.

« Le mensonge et la tromperie sont les armes de ceux qui ont perdu la vérité et l’intégrité », observe George Orwell, saisissant l’essence de cette campagne de désinformation.

 

Le cri de l’opposition

 

Face à ces manœuvres, les jeunes de l’opposition expriment une colère grandissante, voyant à travers le voile de la manipulation.

« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois que l’on tombe », confie Nelson Mandela, inspirant un mouvement de résistance civique contre les jeux de pouvoir destructeurs.

 

Trajectoires croisées : Faustin Archange Touadéra et Martin Ziguelé, Pourquoi une telle bataille ?

 

Martin Ziguélé, figure centrale de l’ascension politique de Touadéra, symbolise aujourd’hui une relation brisée par la machination et l’ingratitude. En 2016, lors de sa candidature à la présidentielle, Touadéra était un outsider politique. C’est Ziguélé qui, par son soutien indéfectible, l’a propulsé sous les feux de la rampe, lui offrant une visibilité et des ressources cruciales. Il l’accueille, finance ses campagnes, partage sa table, témoigne d’une profonde amitié politique et personnelle.

 

« Le serpent qui ne peut pas jeter sa peau doit mourir. Ainsi que les esprits qui sont empêchés de changer d’opinion ; ils cessent d’être des esprits », écrivait Friedrich Nietzsche. Cette citation rend compte de l’évolution de Touadéra, du bénéficiaire de la générosité de Ziguelé à l’architecte de sa propre trahison. La décision de Ziguélé de se présenter aux élections de 2020 a déclenché la fureur de Touadéra, révélant une disposition à punir la dissidence et l’ambition indépendante.

 

Le revirement de Touadera contre François Bozizé, son ancien mentor, préfigurait ce schéma de trahison.

« Ceux qui oublient la bonté sont guéris de la gratitude », notait Cicéron, soulignant une tendance historique au renoncement chez les puissants. L’histoire de Touadera avec Bozizé et maintenant avec Ziguélé révèle un modèle de comportement où la loyauté est éphémère et l’ambition, impitoyable.

 

Comme Shakespeare l’a mis en scène, « le monde entier est une scène, et tous les hommes et toutes les femmes ne sont que des acteurs. » La scène politique centrafricaine n’échappe pas à cette règle, où les stratégies de manipulation de Touadéra témoignent d’une ardente soif de pouvoir, au mépris de la démocratie et de la cohésion nationale. Reste à savoir si les citoyens, en reconnaissant ces tactiques, choisiront de rester spectateurs ou de prendre leur destin en main pour réécrire le scénario.

 

Par Alain Nzilo

Corbeaunews Centrafrique

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