L’Afrique du sud cesse son appui diplomatique à la RCA
Bangui (République centrafricaine) – Avec la stagiaire Sylvie BaïpoTemon, nommée ministre centrafricaine des Affaires étrangères dans des conditions que tout le monde déplore, et la volonté du Président Touadera de coopérer qu’avec des mercenaires russes et rwandais du M23, la République centrafricaine s’éteint à petit feu sur son continent. Depuis le mois dernier, l’ambassade de la République centrafricaine en Afrique du Sud ne dispose plus de la chancellerie, ni même de la résidence pour l’ambassadeur ni d’un véhicule de service, encore moins d’un budget de fonctionnement. À qui la faute?
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 9 décembre 2022
L’Afrique du sud cesse son appui diplomatique à la RCA
Le samedi 13 juin 2015, en présence de la Présidente de transition d’alors, Catherine Samba-Panza, la République centrafricaine avait inauguré sa nouvelle ambassade à Prétoria en Afrique du Sud. Ce géant pays africain a mis à la disposition de la mission: une villa équipée pour servir de chancellerie, une autre villa également équipée pour servir de résidence à l’ambassadeur et 3 véhicules. Il a également décidé de la prise en charge totale des frais de fonctionnement de l’Ambassade, y compris le salaire du personnel local. Compte tenu du faible niveau des salaires, des indemnités étaient même versées au personnel diplomatique pour les aider à faire face au coût de la vie. Cec isignifie que l’État centrafricain n’avait pas de charges à supporter.
Cette situation devait à l’origine durer 3 ans, le temps pour la RCA de se stabiliser. Mais près de dix ans plus tard, la situation de la RCA n’a guerre améliorer, faute de ses dirigeants. Et l’Afrique du Sud, face au comportement non diplomatique du chef de l’État centrafricain et de son gouvernement, se voit dans l’obligation de cesser cet appui à l’ambassade de la RCA à Prétoria. Pourquoi?
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Les raisons évoquées pour mettre fin à l’assistance
Selon l’ambassadeur de la RCA en Afrique du Sud, monsieur André Nzapayéké, qui n’est autre que l’ancien premier ministre de transition de madame Catherine Samba-Panza, auteur d’une note diplomatique au ministre centrafricain des Affaires étrangères, les autorités sud-africaines évoquent, pour soutenir leur décision, la durée extrêmement longue de l’assistance, les difficultés budgétaires de l’État, mais aussi l’absence de perspective de reprise du financement par le gouvernement centrafricain.
Les autorités sud-africaine précisent aussi qu’à partir du moment où l’Afrique du Sud n’a pas une mission diplomatique à Bangui, la poursuite de l’appui à la mission centrafricaine à Prétoria n’a plus de raison d’être, surtout quand on prend en compte la difficulté à justifier le bien-fondé d’une telle opération au Parlement Sud africain. D’après le diplomate centrafricain, les raisons de cette décision ne sont pas que financières.
En effet, il a été constaté ce dernier temps du côté sud-africain, une insatisfaction globale vis-à-vis de la RCA, notamment depuis le retrait du permis pétrolier accordé en 2012 à la Société DIG OIL dans le sud-ouest du pays. Ce retrait de permis a clairement précipité les choses et provoqué un refroidissement vis-à-vis de la RCA.
A cela s’ajoutent d’autres raisons d’insatisfaction, notamment :
l’annulation unilatérale par la RCA du contrat signé avec la société de communication SENTECH qui devait réhabiliter, la Télévision et la Radio nationale
les rumeurs sur le contrat CDC et TEICHMAN concernant la réhabilitation de la route aéroport-PKO sur fonds saoudiens,
Les retards dans la mise en oeuvre du projet Port Sec de Douala par la société COEGA,
la demande restée vaine depuis plusieurs années de l’octroi d’un terrain à l’Afrique du sud pour construire son Ambassade, et celle de trouver un site approprié pour la construction d’un mémorial pour sud-africains tombés à Bangui en 2013.
Il est vrai que le faible intérêt que le gouvernement centrafricain porte à sa coopération avec l’Afrique du sud est à l’origine de cette crispation diplomatique. Ceci dit clairement que l’Afrique du sud n’intéresse pas la République centrafricaine sur plusieurs points, relèvent les dirigeants de ce géant pays africain.
Voilà comment le pays de Boganda s’éteint diplomatiquement tout doucement sur son Continent. Une ministre des affaires étrangères devrait être un vrai diplomate, et non un stagiaire, la copine des présidents. Voilà la conséquence.
Affaire à suivre…
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