Crise Sanitaire à Bangui : Quand l’Eau et l’Électricité Dictent le Sort des Hôpitaux “

Publié le 11 avril 2024 , 5:00
Mis à jour le: 11 avril 2024 3:25 am

Crise Sanitaire à Bangui : Quand l’Eau et l’Électricité Dictent le Sort des Hôpitaux “

 

Dr. Pierre Somsé, ministre de la santé et de la population lors de son point de presse à Bangui le 7 avril 2024 à Bangui.
Dr. Pierre Somsé, ministre de la santé et de la population

 

Bangui, 12 avril 2024 (CNC)  

 Peut-on imaginer un hôpital sans eau ni électricité? Cette question, à première vue rhétorique, trouve une réponse alarmante dans les hôpitaux Domitien, à Bimbo,  et Amitié, dans le quatrième arrondissement de Bangui,  plongés dans l’obscurité et le désarroi par un manque critique de ces ressources essentielles.

 

Le ministre de la Santé, Dr Pierre Somsé, confronté à une situation qui met en péril la santé et la sécurité des patients, a pris la décision, le 9 avril dernier,  de suspendre les services de chirurgie et de maternité.

Cette mesure drastique, annoncée le 9 avril, a été le point culminant d’une série de discussions avec les dirigeants des établissements de santé, soulignant l’urgence d’une crise qui dépasse les murs des hôpitaux pour toucher toute la population banguissoise. Le Dr Pierre Somsé, exprimant un profond ras-le-bol, a mis en lumière les conditions intenables dans lesquelles opèrent les professionnels de santé, parfois contraints d’utiliser des lampes torches pour mener à bien leurs interventions, une pratique non seulement dangereuse mais inadmissible dans un cadre hospitalier.

Face à un problème devenu structurel, la décision de fermer temporairement certains services n’est pas une fin en soi, mais plutôt un cri d’alarme vers une action gouvernementale plus robuste et mieux coordonnée.

Le transfert des services affectés vers le Centre Hospitalier et Universitaire de Bangui (CHUB) représente un pansement sur une plaie béante, soulignant la nécessité d’une solution durable qui garantisse l’accès à des soins de qualité pour tous.

Cette situation alarmante à Bangui révèle un dilemme plus profond, touchant à l’essence même du droit à la santé. La fermeture des services dans les hôpitaux Domitien et Amitié est un symptôme d’une maladie profonde, nécessitant non seulement des mesures immédiates pour rétablir l’accès à l’eau et à l’électricité mais aussi une réflexion globale sur la résilience des infrastructures de santé face aux crises.

 

En outre, dans son intervention, le ministre de la Santé, Dr Pierre Somsé, a également abordé un sujet préoccupant : la pratique déplorable de racket des patients par certains agents de soins au sein des hôpitaux Amitié et Domitien. Cette situation inacceptable, selon le ministre, mine la confiance dans le système de santé et sape la dignité des patients en quête de soins.

Face à cette dérive, Dr Pierre Somsé a fermement annoncé que des mesures strictes seraient prises. Des sanctions sévères sont prévues pour les agents impliqués dans ces actes répréhensibles, soulignant l’engagement du ministère à restaurer l’intégrité et l’éthique au sein des établissements de santé. Cette initiative vise à garantir que les hôpitaux restent des lieux de soin et de soutien, exempts de toute exploitation.

 

La crise sanitaire à Bangui, marquée par la suspension des services hospitaliers, appelle à une mobilisation collective, depuis les décideurs politiques jusqu’aux citoyens, pour reconstruire un système de santé qui ne laisse personne derrière. La route est longue, mais l’engagement envers la santé et le bien-être de la population doit rester inébranlable.

 

Par Éric Azoumi

 

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