Crise Politique en RCA : Liberté d’Expression et Répression au Cœur du Débat
La scène politique centrafricaine connaît depuis l’année dernière un développement important et controversé. L’émission Patara du samedi 16 mars sur la radio Ndékè Luka a fourni une plate-forme pour une discussion impliquant des acteurs politiques et de la société civile ayant des positions diverses sur la situation actuelle du pays.
Le contexte de tensions accrues :
L’arrestation du député de l’opposition Dominique Yandocka, Président du parti ITA, élu de la première circonscription du quatrième arrondissement à son domicile en pleine nuit le 15 décembre dernier, soulève des questions brûlantes sur la légitimité des accusations portées contre lui, notamment une tentative de coup d’État, sous prétexte de discussions sur l’achat de munitions et d’armes de guerre. Ce mode d’arrestation, loin de toute situation en flagrant délit, reflète une tension politique croissante.
La situation de Crépin Mboli-Goumba:
Crépin Mboli-Goumba, avocat et président du parti africain pour une transformation radicale et l’intégration des États (PATRIE) Parti africain pour la transformation et la renaissance (PATRIE) ainsi que coordinateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), une plateforme d’opposition, a été brièvement arrêtés et détenu le 3 mars avant d’être libéré trois jours plus tard. Son procès, reporté à deux reprises, est prévu pour le 20 mars, alimentant les débats sur la liberté d’expression et la répression politique.
Voix du débat :
Alexandre Nduya Bela, Directeur de cabinet du premier ministre Félix Moloua, et membre du parti au pouvoir, se positionne comme un fervent défenseur du régime, même perçu comme un fidèle partisan. Son point de vue sur la situation actuelle reflète un alignement étroit sur les directives gouvernementales.
« Le chef de l’État m’a appelé à servir… Je suis ici pour servir le peuple centrafricain », affirme-t-il, soulignant son attachement aux objectifs de l’exécutif.
Paul-Crescent Beninga, porte-parole de la société civile et participant au débat Patara, apporte une critique constructive à la direction des affaires publiques. Représentant une voix modérée, il discute de la nécessité d’un dialogue inclusif et du respect des principes démocratiques.
« L’arrestation de Dominique Yandocka, au-delà de l’arbitraire… », critique-t-il, appelant à une réflexion sur l’instrumentalisation de la justice.
L’urgence du dialogue :
Ce débat souligne l’impératif d’un dialogue ouvert entre tous les acteurs politiques pour traverser la crise actuelle. Alors que le gouvernement insiste sur la légitimité de ses actions, les appels à un espace de discussion révèlent une recherche de consensus et de réconciliation nationale.
Les récentes tensions politiques dans le pays mettent en lumière la fragilité du tissu social et politique du pays. La voie vers un règlement pacifique des tensions passe inévitablement par le respect des droits fondamentaux et l’instauration d’un véritable dialogue entre tous les secteurs de la société. L’émission Patara sur Radio Ndeke Luka s’avère être un miroir des défis et des espoirs de la nation, rappelant l’importance cruciale de l’écoute, de l’humilité et de l’effort commun pour l’avenir de la République centrafricaine.
Par Gisèle MOLOMA
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