Crise économique à Birao : Les prix s’envolent, les commerçants entre guerre au Soudan et tracasseries douanières
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
La situation économique à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, devient de plus en plus très critique avec une flambée des prix sans précédent. Les commerçants, pris entre la guerre au Soudan et les complications douanières avec le Tchad, font face à des défis majeurs pour maintenir leurs activités.
Aladji Amat Issa, commerçant au marché central de Birao, témoigne de cette inflation galopante : “Un sac de sucre coûte 52 500 francs, celui du ciment c’est à 31 000 francs et le sac de farine se vend à 25 000. Or auparavant, le sac de sucre coûtait entre 22 000 et 23 000“. Cette augmentation drastique reflète la gravité de la situation économique locale.
Le conflit au Soudan a bouleversé les circuits d’approvisionnement traditionnels. “Avant, on achetait nos marchandises au Soudan, mais à cause de la guerre, on se ravitaille au Tchad”, explique Aladji Amat Issa. Ce changement forcé s’accompagne de nouvelles difficultés, notamment des tracasseries douanières importantes.
Les commerçants font face à de multiples obstacles :
– Coûts de transport exorbitants
– Taxes douanières élevées (“Les tarifs de formalité varient entre 10 et 25 000 francs” – Ibrahim Hassan)
– Documentation administrative complexe (“Nous n’avons pas de carte nationale d’identité, donc on nous exige de payer des montants allant de 2 000 à 10 000 francs sur les banlieues” – Yahya Hamad)
– Risques sécuritaires persistants
La population subit directement les conséquences de cette situation. Ambroisine Dagba, une habitante, témoigne : “On continue d’acheter un pot de sucre à 3 000 francs, or ce n’est pas tout le monde qui est riche. Un pot de sel se vend à 3 000, les prix de savon varient entre 500 et 750“.
Fatime Attache, conseiller économique de la Vakaga, résume la situation avec une observation alarmante : “On fait avec puisque c’est trop dur, on n’a pas d’autres solutions… Tout est cher, le sucre est cher, le sel est cher, le savon est cher, tout est cher“. Cette crise économique, qui s’aggrave de jour en jour, menace sérieusement la stabilité sociale de la région, particulièrement pour les ménages les plus vulnérables.
Face à cette situation, les autorités locales appellent à des mesures d’urgence pour stabiliser les prix et faciliter les échanges commerciaux, mais les solutions concrètes tardent à se matérialiser.
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