Corruption aux ponts bascules de Béloko et de Bouar , Les Transporteurs sur le Corridor Douala-Bangui Dénoncent les Pratiques Abusives
Les transporteurs opérant sur le corridor Douala-Bangui expriment leur mécontentement face aux agissements des agents centrafricains de poste de pont bascule de Béloko et de Bouar, points de passage important pour tous les transporteurs navigant entre le Cameroun et la République centrafricaine. Ils dénoncent ouvertement la corruption qui sévit à ces postes de contrôle, perturbant ainsi les flux commerciaux entre ces deux pays voisins.
En effet, le problème majeur qui affecte actuellement les importateurs et les transporteurs sur le corridor Douala-Bangui se concentre spécifiquement aux postes de pesage de Béloko et de Bouar, situés sur le territoire centrafricain. Ces derniers sont confrontés à des frais supplémentaires injustifiés et à des pratiques de blocage abusives.
En effet, les camions chargés en direction de Bangui sont contraints depuis longtemps à verser une somme forfaitaire de 20 000 francs CFA à chaque point de pesage, soit à Béloko soit à Bouar. Cependant, une nouvelle tendance a émergé récemment, où les camions sont immobilisés et retenus pendant plusieurs jours aux postes de pesage de Béloko et de Bouar. Dès leur arrivée, les agents déclarent un poids imaginaire de 70 tonnes pour la cargaison, et parlent d’un excédant de 19 à 20 tonnes, imposant de facto des frais supplémentaires aux transporteurs.
Il est important de souligner qu’en matière de législation du transport maritime international, le poids maximal autorisé pour un conteneur de 20 pieds est généralement de 30 tonnes. Un transporteur, interrogé par la rédaction du CNC, déclare :
« Nos conteneurs de 20 pieds respectent cette norme avec un poids maximal de 20 tonnes. Malgré cela, les camions transportant 28 tonnes sont déclarés comme chargés à 70 tonnes à Béloko et Bouar, entraînant ainsi le paiement systématique et illégal de montants forfaitaires de 100 000 francs CFA en raison d’un excédent imaginaire de 20 tonnes ».
De plus, une autre pratique abusive a été signalée par les transporteurs, où un camion s’est vu infliger une amende de 100 000 francs pour prétendument avoir endommagé le pont au poste de pesage de Bouar. Cette amende injustifiée s’est ajoutée aux frais déjà exorbitants dus à l’excédent de poids déclaré.
Il est important de souligner que ces pratiques nuisent gravement à l’activité économique du pays.
« Nous sommes convaincus que les autorités centrafricaines ne sont pas informées de ces agissements, qui entravent le développement économique du pays », ajoute-t-il. D’après lui, Traditionnellement, les autorités centrafricaines ont toujours soutenu les entrepreneurs, reconnaissant leur rôle crucial dans la croissance économique du pays.
Toutefois, ces transporteurs interrogés par la rédaction du CNC reconnaissent l’importance des postes de pesage dans l’entretien des routes et la construction de nouvelles infrastructures routières. Cependant, ils condamnent fermement les pratiques abusives des agents de ces postes de pesage et espérons qu’ils rectifieront rapidement le tir pour permettre une reprise normale des activités commerciales sur ce corridor Douala – Bangui.
Il convient de rappeler que les pratiques de corruption aux postes de pesage de Béloko et de Bouar constituent un obstacle majeur au développement économique du corridor Douala-Bangui. Il est impératif que des mesures soient prises pour éliminer ces pratiques néfastes et restaurer un environnement commercial sain et équitable pour tous les acteurs impliqués.
Par Gervais Lenga
Correspondant du CNC dans la Nana-Mambéré
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