Controverse autour de la Journée des Martyrs : Henri Dondra menace de porter l’affaire devant la CPI

Publié le 18 janvier 2024 , 5:02
Mis à jour le: 18 janvier 2024 8:19 am

Controverse autour de la Journée des Martyrs : Henri Dondra menace de porter l’affaire devant la CPI

 

Rond-point des Martyrs sur l’avenue des Martyrs à Bangui. Crdit photo : Mickael Kossi / Corbeaunews

 

 

Bangui, 19 janvier 2024 (CNC) – La commémoration du 18 janvier en République centrafricaine revêt une importance historique, marquant la répression des élèves sous le règne de Jean-Bédel Bokassa 1. Depuis 2011, cette journée est célébrée comme la “Semaine de la Jeunesse” sous le régime de François Bozizé, suscitant des controverses parmi les martyrs vivants. Henri Dondra, président du collectif des martyrs du 18 janvier 1978, menace de poursuivre le gouvernement centrafricain devant la Cour pénale internationale (CPI) si le nom de cette date est modifié. Cette tension soulève des questions sur l’interprétation de l’histoire nationale et des droits des martyrs.

 

La controverse tourne autour du changement de la signification de la Journée des Martyrs, initialement liée à la répression sous Bokassa 1. Depuis 2011, le gouvernement a rebaptisé cet événement en “Semaine de la Jeunesse”, suscitant des réactions mitigées au sein de la population centrafricaine. Certains estiment que cette modification efface une partie cruciale de l’histoire du pays, tandis que d’autres soutiennent le besoin de renouveau symbolique.

 

Henri Dondra, fervent défenseur de la préservation de la mémoire, exprime son mécontentement face à cette initiative gouvernementale. Selon lui, le 18 janvier représente un tournant dans l’histoire de la République centrafricaine, symbolisant la lutte contre la tyrannie et la répression économique. Sa menace de porter l’affaire devant la CPI souligne l’ampleur de la divergence d’opinions et les enjeux liés à la mémoire collective.

 

Les opinions au sein de la population divergent également. Certains soutiennent le changement, arguant que la journée des martyrs était associée au port de tenues spécifiques, excluant ainsi une partie de la population. D’autres estiment que cette journée doit rester inchangée, car elle offre une leçon d’histoire cruciale pour les générations futures.

 

Des voix critiques émergent également, remettant en question l’idée de faire de cette journée un événement historique permanent. Certains suggèrent de consulter les sages avant d’apporter des modifications importantes à la commémoration nationale. Ces critiques mettent en lumière l’importance de préserver l’authenticité historique tout en adaptant les traditions aux réalités actuelles.

 

La controverse entourant la Journée des Martyrs en République centrafricaine souligne les tensions entre la préservation de l’histoire et la nécessité de renouveau symbolique. Henri Dondra, en menaçant de porter l’affaire devant la CPI, donne une dimension juridique à ce débat complexe. La République centrafricaine se trouve à la croisée des chemins, devant concilier les différentes perspectives pour construire un avenir respectueux de son passé. La clôture de la Semaine de la Jeunesse, marquée par le dépôt des gerbes de fleurs, laisse entrevoir la nécessité d’un dialogue approfondi sur la mémoire nationale.

 

Par Éric Azoumi

 

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