Chaos et tension à l’Institut Pasteur de Bangui

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Depuis deux années, surtout après le départ de l’ancien directeur Guy Vernet en 2022 et l’arrivée du Professeur Emmanuel Nakoune à la tête de l’Institut Pasteur de Bangui , le personnel vit dans un climat de peur et d’incertitude. Les conflits entre collègues se multiplient, allant des simples disputes aux accusations graves de menaces de mort.
Au cœur de cette tourmente, Jocelyn Bakolé, agent de maintenance expérimenté, raconte son calvaire. Après cinq ans de bons services, il se retrouve pris dans un engrenage de procédures disciplinaires contestées et d’incidents inquiétants. Son cas n’est pas isolé, mais représente la partie visible d’un malaise plus profond qui ronge l’institution.
Les couloirs de l’Institut, autrefois lieu d’échanges scientifiques, résonnent maintenant de disputes et d’accusations. Les employés se regardent avec méfiance. Certains parlent à voix basse, d’autres préfèrent garder le silence. La peur s’est installée, particulièrement depuis que des menaces ont dépassé l’enceinte de l’établissement.
Le changement de direction en 2022 a marqué un tournant. Les anciennes tensions autour de la prime COVID-19 n’étaient pas encore apaisées quand de nouvelles nominations aux postes clés ont bouleversé les équilibres. Le service technique, notamment, a connu des remaniements qui ont attisé les conflits.
La situation a pris un tournant inquiétant en janvier 2024. Le 20 janvier, Jocelyn Bakolé, technicien à l’Institut Pasteur de Bangui , affirme avoir échappé à une tentative d’agression près de chez lui. Un véhicule V8 blanc aux vitres teintées, sans plaques d’immatriculation, se serait positionné pour l’intercepter. Cette affaire, désormais entre les mains de la gendarmerie et du parquet, a fait basculer un conflit professionnel dans la sphère criminelle.
La section de recherche et d’investigation de la gendarmerie enquête sur toute la chaîne d’événements : les procédures disciplinaires douteuses, les menaces rapportées, et cette tentative présumée d’agression. Le parquet suit l’affaire de près, conscient des enjeux pour cette institution scientifique majeure de Centrafrique.
La justice doit maintenant démêler un écheveau complexe de rivalités, de pressions et d’abus présumés. La confusion règne à tous les niveaux à l’Institut Pasteur de Bangui . Des agents de sécurité seraient impliqués dans certains incidents. Même les ressources humaines, censées gérer les conflits, semblent dépassées par l’ampleur de la crise.
L’avenir de l’Institut Pasteur de Bangui est en jeu. Comment une institution scientifique peut-elle remplir ses missions essentielles quand son personnel vit dans la peur ? Les programmes de recherche souffrent de cette ambiance délétère, et la réputation de l’établissement est menacée.
La balle est maintenant dans le camp des autorités. Une intervention rapide et décisive s’impose pour rétablir l’ordre et la sécurité. Le personnel attend des mesures concrètes pour sortir de cette spirale de violence et retrouver des conditions de travail normales.
Cette crise dépasse le cadre d’un simple conflit du travail. Elle révèle des failles profondes dans la gestion des institutions scientifiques du pays et pose la question de la protection des employés face aux abus de pouvoir.
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