Centrafrique/Université : Quand Touadera rabroue le Doyen de FS, Ali Silly Sembala

Publié le 12 août 2018 , 4:37
Mis à jour le: 12 août 2018 4:37 pm

 

Centrafrique/Université : Quand Touadera rabroue le Doyen de FS, Ali Silly Sembala

 

 

Les faits remontent au samedi 4 août dernier, aux environs de 17 heures, alors que le Professeur – Président, Faustin Archange Touadera sortait de la salle de classe où il fini de dispenser son cours à l’Université de Bangui, son collègue Ali Sylla Sembala, Doyen de la Faculté des Sciences lui a posé un délicat problème extra-universitaire qui a irrité le Chef de l’Etat ; mais Touadera n’a pas laissé passer l’occasion.

Alors que la session criminelle en cours en République centrafricaine statuait entre autres sur le cas de cadet du Doyen de la Faculté des Sciences, M. Sylla ayant cloué l’accusé à purger ses peines conformément à la Loi, que le Doyen s’est plutôt résolu à s’en prendre au Président de la République. Dans les brefs mots qu’il a dits au Président, M. Sylla aurait dit à son collègue Professeur-Président qu’en tant que Chef de l’Etat, il pouvait tout mettre en œuvre pour épargner son frère de la prison. Ce que Toaudera n’a pas daigné faire.

La réponse du Chef de l’Etat à son collègue a été sévère. Le Président a rappelé d’abord à M. Sylla que jamais, il n’est pas le genre d’autorité qui s’ingère dans les dossiers de justice au nom du sacro-saint principe de séparation des pouvoirs. Ensuite, si jamais une telle démarche devrait être entreprise, le lieu, notamment le campus universitaire n’est guère indiqué pour cela.

Ce feuilleton qui correspond à s’y méprendre à un coup de pied de nez pour M. Sylla a fait l’objet d’un sévère réquisitoire contenu dans le message adressé au Recteur de l’Université de Bangui dont la Rédaction a eu copie, signé de Aiddygard Maïhoulé Pendéré. « L’Université de Bangui, comme nous l’avions susmentionné, est ce socle autour duquel rayonne l’idée de l’intellectualisme pour un leadership transformationnel , transcendant toutes les frontières idéologiques, où les pensées de la tyrannie, du barbarisme, voire aussi de xénophobie, ancrées dans la mémoire collective du peuple centrafricain tout entier, aura des impacts positifs dans ce processus du vivre ensemble communément appelé : la cohésion nationale, un processus du dialogue intercommunautaire et la réconciliation », précise l’auteur du message.

Et d’ajouter « … nous tenons pour responsables, les auteurs de crime contre l’humanité perpétré à l’endroit du Président de la République, Chef de l’Etat le samedi dernier, votre collègue enseignant du supérieur, je dis bien !!! Le Doyen de la Faculté des Sciences se présentera devant le Procureur de la République pour avoir accusé le Chef de l’Etat d’être l’auteur de l’arrestation de son cadet passé devant la Cour criminelle de la semaine dernière ».

Toujours entre les lignes dudit texte, peut-on lire à guise de conclusion que l’Université de Bangui est un lieu apolitique, et qu’il ne faut jamais au grand jamais faire l’ « amalgame » entre les terrains académique et politique.

Somme toute, M. Sylla en tentant gauchement de défendre une cause perdue d’avance, celle d’un fils indigne du pays qui doit répondre de ses actes devant la Loi, il s’est mis toute l’Université à dos. Le plus grave, c’est que cet Enseignant – Doyen de FS entend piper sur son rapproche dans le corps enseignant avec le Président Touadera pour obtenir de ce dernier, une grâce en faveur d’un fossoyeur de la République. Ce faisant, Sylla est, non seulement tombé plus bas que terre, mais se positionne désormais dans l’orbite de tout le corpus universitaire…

A suivre…

 

 

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