Bangui, 22 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Aujourd’hui, nul ne peut ignorer que des atrocités sont commises presque quotidiennement par les mercenaires de Wagner dans les régions de Centrafrique. Des rapports documentés réalisés par des experts des Nations-Unies en attestent. L’Union Européenne commence à prendre ses distances avec le pouvoir de Bangui pour montrer sa désapprobation liée aux comportements scandaleux de ces barbares vis-à-vis de la population centrafricaine. Même le gouvernement par la voix de son ministre de la justice, Monsieur Arnaud Djoubaye Abazène, a reconnu que les mercenaires russes s’adonnaient à des exactions.
Depuis quelques jours, il est constaté que les femmes gendarmes qui servent en province ont été sommées par leur hiérarchie de regagner rapidement la capitale. Cela concerne plus particulièrement celles qui opèrent dans la région de Ndélé. Étrange décision au demeurant mais qui fait suite à des évènements on ne peut plus ignobles.
Il y a quelques jours, passablement éméchés après avoir consommé de la vodka, 3 mercenaires de Wagner se sont rendus au poste de gendarmerie de NDELE dans le but d’emmener de force une gendarme pour « passer la nuit avec ». Face au refus d’autres gendarmes présents sur place de livrer la gendarme, les mercenaires les ont menacé en tirant quelques cartouches jusqu’à obtenir leur fuite. C’est alors qu’à tour de rôle, ils ont violé la gendarme sur place avant de rebrousser chemin jusqu’à leur campement.
Alerté par ces faits d’une ignominie sans nom, le commandement des FSI à Bangui a exigé le retour des femmes gendarmes de NDELE pour éviter que d’autres drames ne puissent se produire. On attend avec impatience que le gouvernement se saisisse du dossier car les soldats de Wagner non content de commettre des massacres sur la population s’en prennent maintenant aux forces de sécurité en toute impunité ! Une chose est sure, c’est que la coopération entre les mercenaires russes et les forces de sécurité centrafricaines va rapidement s’en ressentir.
Faut-il accepter de s’en remettre à des brutes alcoolisées pour défendre le pays et fermer les yeux sur tous leurs méfaits ? Il faut que justice soit faite, sans parti pris sinon où s’arrêteront-ils dans l’escalade de la violence sous toutes ses formes ?
Par Adama Bria
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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