Bangui, 28 avril 2023 (CNC) — Depuis la tentative de coup d’État de janvier 2021, menée par la coalition des patriotes pour le changement (CPC), dirigée par l’ancien président François Bozizé, la chasse aux Gbaya identifiés comme des proches de Bozizé s’est intensifiée, suscitant de vives inquiétudes dans le pays.
Rédigé par Alain Nzilo
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le vendredi 28 avril 2023
Les Gbaya radiés de l’armée nationale et les civils arbitrairement arrêtés
Depuis le coup d’État manqué, les officiers, sous-officiers et hommes du rang de l’ethnie Gbaya identifiés comme des proche de Bozizé ont été radiés de l’armée nationale ou incarcérés. De plus, des civils Gbaya sont également arbitrairement arrêtés, ce qui accentue la pression sur cette communauté.
L’arrestation de Francis Mongaï
L’une des dernières arrestations en date a été celle de monsieur Francis Mongaï, alias Koumosse, président de cellule coton de Bossangoa et transporteur connu avec le nom de sa compagnie de transport, “ Nouvelle Génération “, aux couleurs du parti KNK.
D’après nos informations, Francis Mongaï a été arrêté en représailles à une publication des photos montrant un de ses parents, Florent Kéma, ancien député de Nana-Bakassa et ancien chef de la milice antibalaka.
Selon des informations auxquelles le service de renseignement aurait réagi avec, c’est l’ancien chef antibalaka et député Florent Kéma, élu domicile à Garoua-Boulai au Cameroun, qui aurait dirigé l’attaque du poste de la douane de Béloko, ville frontalière avec la ville de Garoua-Boulai de Cameroun. Ces services l’accusent de préparer avec Kéma, un projet de coup d’État avec l’ancien patron de Faustin Archange Touadera, le général François Bozizé et qu’il aurait hébergé des éléments armés venus de Bossangoa et caché plusieurs armes de guerre. C’est sur la base de cette rumeur qu’il a été arrêté et sa maison, perquisitionnée.
Une perquisition qui n’a rien donné
Dans la nuit du mardi 26 avril 2023, les forces de l’ordre ont encerclé le domicile de Francis Mongaï, terrorisant ainsi sa famille. Une perquisition a été effectuée, mais aucune arme, aucun document compromettant, ni munition, n’a été trouvée. Il a été arrêté et conduit à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie avant d’être finalement libéré faute de preuves.
La pression sur la communauté Gbaya
Ces arrestations témoignent une fois de plus de la pression à laquelle sont soumis les Centrafricains de l’ethnie Gbaya dans ce régime. Les autorités semblent cibler cette communauté en raison de leur supposée proximité avec Bozizé. Cette situation est particulièrement inquiétante car elle risque de provoquer des tensions intercommunautaires et de favoriser l’instabilité dans le pays.
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