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Centrafrique : Un camion plein de billes de bois centrafricains incendié par des villageois de Salanga, Botambi et Talo.

Centrafrique : Un camion plein de billes de bois centrafricains incendié par  des villageois de Salanga, Botambi et Talo.

 

 

Le camion incendié
Le camion incendié

 

Bangui, le 16 Aout 2017

Par : Bienvenu YEKOUA CNC,

 

Sur la piste rurale allant au village SALANGA, entre le Village BOTAMBI et TALO, un camion de type HOMO, appartenant à un contractant de la Société Forestière CENTRABOIS filière du Groupe BITAR, a été incendié par la Population suite un accident de circulation causant 01 Morts surplace et un blessé. Les victimes étaient sur un TAXI MOTO qui roulait à toute vitesse et la piste n’était pas grande et brusquement, en face du camion, ne sachant comment l’éviter sont rentrées sous le véhicule d’où le drame.

Voilà une dépêche qui est parvenue à notre rédaction de la part du Sous-préfet de Bimbo qui a appris la nouvelle lors d’une tournée de travail dans la zone. Rappelant que les faits se sont déroulés ce mois août 2017.

Les accidents ne manquent jamais. Ils ne sont pas prévus. C’est même pour cela qu’on les appelle « accident ». Mais ce qu’i y a lieu de relever et analyser est de trois ordres : le comportement des Taxi-moto d’abord, celui des conducteurs de ces gros engins ensuite et la sauvage réaction des villageois qui se sont leur loi.

Parlant des taxis-moto d’abord, on est amené malheureusement à croire que c’est une espèce de gens qui, n’ayant été surpris par la mort dont ils s’en foutent pas mal, ont juré de la chercher et de la trouver coute que coute. C’est, à vrai dire l’ultime raison pour laquelle, excès de vitesse, consommation des stupéfiants et drogues, surcharges sur des routes extrêmement dégradés sont ce qu’ils adorent. Pour le cas précis, comment comprendre que ce taxi moto ait porté du bagage que la moto ne peut supporter le poids, se permet de prendre deux clients et de rouler à une vitesse que l’état de la route ne permet pas ? C’est dommage qu’ils ne prennent pas soins d’eux alors qu’ils rendent un très grand service à leur compatriote en desservant des pistes impraticables et qui font tort à la libre circulation des personnes et des biens. On dit bien chaque jour est une vie, il faut en prendre soins.

S’agissant des conducteurs des gros engins de transport. Se fiant aux assurances tous risques que les propriétaires des véhicules qui leur sont affectés payent, ils se comportent comme des gentlemen qui n’ont aucun souci et qui peuvent tout ce qui leur traverse la tête. Lorsqu’ils prennent une piste ou ne route, ils oublient trop facilement qu’ils ne sont pas seuls dans ce trafic, qu’il y a d’autres usagers comme eux dont la vie est beaucoup plus chère que le prix des engins qu’ils conduisent. Face à un usager, ils ne daignent même pas freiner, même si ce n’est pas pour laisser de l’espace pour que l’autre passe, ne fus-ce que permettre à l’autre de manœuvrer. Excès de vitesse, conduite en état d’ivresse, non-respect des codes de la route et surtout l’arrogance de conduire un gros véhicule font leur gros défaut qui entraine souvent et malheureusement, des pertes en vie humaine. Est-ce que la RCA qui s’enlise encore a besoin de tout cela pour sa reconstruction ?

Justement, c’est à propos de la reconstruction de la RCA que nous osons parler de la réaction des villageois qui ont incendié un véhicule de grand prix avec des marchandises (billes de bois centrafricain) destinées à partir à l’extérieur et valoriser les potentielles richesses du pays. Les détruire est plus qu’un crime. Agir de la sorte n’est pas différent de réaction d’un animal qui réagit selon son instinct.   Même des animaux savent faire la différence entre leurs instincts et l’origine de ce qui les pousse à réagir. Sommes-nous dans un Etat de Droit ou non ? Qu’est-ce que ces villageois ont gagné en incendiant ce véhicule et surtout leur bois, le bois de la forêt centrafricaine dont la couleur verte est représentée sur le drapeau centrafricain, emblème suprême de la nation ? Leur acte est un acte purement criminel car ils ont détruit le drapeau de la RCA qui peine à s’en sortir de la crise qui l’enfonce davantage à cause de certains de ses fils qui ne méritent pas d’être appelés centrafricains et qui agissent pour la destruction d’eux-mêmes, de leur communauté et de leur nation.

A vrai dire, s’ils avaient de la mémoire, il fallait, soit bloquer le véhicule surplace, monter le gardiennage, s’occuper du rescapé blessé d’abord, puis des obsèques de la morts, ensuite informer les Forces de Sécurité Intérieur (Gendarmerie ou Police ) pour mener des investigations entamer des poursuites judiciaires afin de gagner quelque chose, même si cette quelque chose ne vaudra jamais et au grand jamais la valeur des vies perdues. Néanmoins ç’aurait été une modeste compensation. Mais ces écervelés agitateurs  ont cru mieux faire, mais ils ont jeté une pirogue qui a déjà chaviré à l’eau. Qu’ils s’attendent aux tristes et regrettables conséquences de leurs actes car, l’abeille s’est attaquée à la guêpe. Affaire à suivre.

 

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