Centrafrique : table ronde de Bruxelles, les bailleurs de fonds refusent de débourser

Publié le 5 juillet 2017 , 6:51
Mis à jour le: 5 juillet 2017 6:51 pm

Centrafrique : table ronde de Bruxelles, les bailleurs de fonds refusent de débourser.

 

Félix Moloua, ministre de l'Economie, du Plan et de la Copperation

 

Bangui, le 6 juillet 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

Qui pourrait imaginer un seul instant que le rêve suscité après la table ronde de Bruxelles peut se transformer aujourd’hui à un cauchemar pour le peuple centrafricain ?  À dire vrai et sans passer par quatre chemins, ce cauchemar s’est logé depuis la fin de cette table ronde dans les oreillers de certains Centrafricains avertis. Mais d’autres croient autrement et attendent impatiemment les fruits de cette table ronde des bailleurs. Ils sont aujourd’hui stoppés dans leurs croyances. Que s’est-il passé exactement ? Explications

Après plusieurs années de conflit militaro-politique et l’organisation des mauvaises élections législatives et présidentielles pour mettre fin à une transition chancelante, il était question de penser à la reconstruction de ce grand pays d’Afrique centrale détruit.

Après son investiture le 31 mars 2016, le candidat Faustin Archange TOUADÉRA élu président avait formé son premier gouvernement de son premier quinquennat, composé de 23 membres et dirigé par son proche ami, son Directeur de campagne, Simplice Mathieu SARANDJI. Entre temps, la Communauté internationale préparait déjà la table ronde de Bruxelles pour se désengager financièrement de la RCA qu’elle tenait depuis près de 4 ans.

Chose réalisée en novembre 2017, sur l’initiative de l’Union européenne. Un sommet des bailleurs a été organisé avec les bailleurs de fonds dans la capitale politique du Royaume de Belgique, Bruxelles. D’où son appellation de table ronde de Bruxelles. Deux jours durant, des discussions avec la délégation centrafricaine ont accouché,,sous certaines conditions, à un catalogue des promesses d’aides d’une enveloppe de plus 2 milliards de dollars pour le relèvement et la consolidation de la paix pour les trois prochaines années.

À l’annonce de cette nouvelle, le peuple centrafricain, meurtri dans sa chair, se sentait soulagé et se préparait à affronter un lendemain prometteur. De son retour à Bangui quatre jours plus tard, le président Faustin Archange TOUADÉRA avait été accueilli par les Banguissois comme les Nazaréens ont accueilli Jesus.

Mais l’apparence est trompeuse, à ce jour, les conditions pour transformer ce catalogue de promesses en une réalité, notamment celle de formation d’un nouveau gouvernement d’unité nationale avec un Premier ministre qui connaît les circuits financiers et issu d’un parti politique implanté sur toute l’étendue du territoire, est pointé d’un doigt accusateur par le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji quelque jours âpres le retour du Chef de l’Etat et de sa délégation à Bangui. Sur son instruction, le président Faustin Archange TOUADÉRA a mis dans la corbeille cette condition et s’apprête, d’après nos sources, à la vider totalement de cette corbeille. Il prendra ainsi sa responsabilité, au nom de son alliance avec Sarandji, de perdre ces milliards de dollars.

Cette politique de l’autriche appliquée et ce jeu de ping-pong présidentiel découragent certains bailleurs à concrétiser leurs engagements.

Du jeu de ping-pong du présidentiel à la réticence voir au refus des bailleurs de fonds

Quelques semaines après le retour de la délégation centrafricaine partie à Bruxelles sur Bangui, les choses ne semblent pas bouger. Le président Faustin Archange TOUADÉRA et son Premier Simplice Mathieu SARANDJI sont restés dans leurs émotions amicales et de plaisirs d’avoir plus de 1000 milliards de FCFA à bouffer ensemble. Le dernier refuse alors de céder son fauteuil du Premier ministre : « Il est hors de question que je quitte la Primature et laisser un instruit venir bouffer mes efforts » l’a fait savoir à ses proches collaborateurs.

Le président Faustin Archange TOUADÉRA s’est laissé faire. Et face aux multiples pressions et aux dégradations de la situation sécuritaire et économique, il supplie sans cesse, depuis deux semaines, son ami et Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI d’accepter de partir.  Mais celui-ci, non seulement résiste, mais exige à ce que s’il part, certains de ses ministres doivent rester au gouvernement notamment Felix Moloua de l’Economie, du Plan de la Coopération et Charles Paul Lemasset Mandya de la Communication.

Or d’après une source diplomatique jointe par CNC, le ministre Felix Moloua est le premier responsable gouvernemental à vouloir faire enterrer, par son inexpérience et ses pratiques claniques, toutes les promesses de Bruxelles. Selon cette source, le ministre Felix Moloua non seulement ne sait pas par où commencer pour peaufiner les dossiers de Bruxelles, mais confie, à travers des nominations claniques et ethniques, ces tâches qu’à ses propres parents et maîtresses.  L’exemple type brandit par cette source, est celui d’une de ses maîtresses nommée au Secrétariat permanent du Dispositif Institutionnel, d’Orientation, de Supervision, de Mise en œuvre, du Suivi-Evaluation du Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique.

D’après nos informations, cette Secrétaire permanente n’est pas à la hauteur des tâches consignées dans les termes de référence du poste. ” Elle n’est pas les qualifications pour fournir des expertises techniques nécessaires comme l’exigent les Termes de référence du poste, aux membres du Conseil d’Orientation et/ou à plusieurs ministres bras cassés des membres du gouvernement qui composent le Comité de Direction Adjoint du Dispositif Institutionnel “ nous ont répondu trois diplomates en poste à Bangui. Mais cela n’empêche que son copain, le ministre Moloua Félix, la draine dans toutes ses missions très couteuses à l’extérieur du pays. Histoires d’une vie en amoureux.com à passer ensemble dans  les hôtels Palaces 5 étoiles.

Rien n’avance depuis novembre 2016. Lassés par le comportement inadmissible de ces autorités centrafricaines, les bailleurs des fonds ont décidé de surseoir à leur promesse vis-à-vis de la République centrafricaine. Toutefois, selon nos informations, ils ont décidé unanimement et sans avis du gouvernement centrafricain, de ne financer que deux secteurs jugés prioritaires à leurs yeux notamment l’agriculture et les pistes rurales du pays, et ce directement avec les institutions appelées à les réaliser.

Sentant que les choses seront difficiles pour le pays dans les mois à venir, les touaderaticites multiplient les coups bas, le ministre Honoré Feizouré et certains Directeurs de cabinet financent et manipulent l’opinion publique nationale contre certains ministres comme quoi, ce sont eux qui seraient à l’origine du blocage des fonds promis lors de la table ronde du 17 novembre à Bruxelles.

Une chose est sûre, les bruits qui entouraient ces promesses de Bruxelles ne sont que des bruits des flatulences de leurs prometteurs dont les odeurs s’évaporeront dans la nature ou prendre feu s’ils mettent le briquet en flamme. Que chacun bouche son nez et garde son souffle jusqu’à ce que leurs renifleurs de prouts nous disent de l’ouvrir et souffler autrement jusqu’au retour de Jesus.

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