Centrafrique : Suspension du syndicat autonome de la police , Le ministre choisit son camp

Publié le 27 novembre 2023 , 7:30
Mis à jour le: 27 novembre 2023 4:02 pm

Centrafrique : Suspension du syndicat autonome de la police , Le ministre choisit son camp

 

Le général de la police centrafricaine, Bienvenu Zokoué DG de la police nationale
Le général de la police centrafricaine, Bienvenu Zokoué DG de la police nationale

 

 

 

Bangui, 28 novembre 2023 (CNC) – Depuis près de quatre ans, la République centrafricaine a été le théâtre d’un bras de fer tendu entre le syndicat autonome de la police et le directeur général de la police nationale. Cette lutte de pouvoir incessante a finalement poussé le ministre de l’Intérieur à prendre position en suspendant temporairement les activités du syndicat autonome, une décision qui suscite de vives critiques et des accusations de dictature.

 

La situation conflictuelle qui a éclaté entre le syndicat autonome de la police et le directeur général de la police nationale en République centrafricaine a pris des proportions dramatiques au fil des années. Les centrafricains sont devenus les spectateurs d’une scène surréaliste, où les rivalités internes ont compromis la stabilité et l’efficacité du corps de police.

 

Le ministre de l’Intérieur, chargé de la sécurité publique, a été contraint de prendre position dans ce conflit qui n’en finit pas de s’enliser. Dans un arrêté signé récemment, il a décidé de suspendre provisoirement les activités du syndicat autonome de la police nationale, une décision qui ne fait pas l’unanimité.

 

L’arrêté ministériel cite plusieurs motifs justifiant cette suspension, notamment le non-respect du Code d’Éthique et de Déontologie, l’insubordination, et la dénonciation calomnieuse basée sur de fausses informations. Selon les autorités, ces comportements ont contribué à perturber la cohésion et l’efficacité du corps de police, mettant ainsi en danger la sécurité publique.

 

L’article 1 de la décision ministérielle se réfère aux dispositions légales régissant le statut spécial de la police centrafricaine, qui permettent au ministre de prendre de telles mesures en cas de non-respect des règles et de l’ordre au sein de la police. Cette suspension, qui prend effet immédiatement, a été justifiée par la nécessité de rétablir l’ordre et la discipline au sein de la force de police.

 

Cependant, cette décision a rapidement suscité une controverse généralisée, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux citoyens ont accusé le gouvernement de s’engager sur la voie de la dictature. Les critiques soulignent que la suspension du syndicat autonome de la police nationale limite la liberté d’expression et le droit à l’association, ce qui est contraire aux principes démocratiques.

 

Il est important de noter que la suspension des activités du syndicat autonome de la police nationale est une mesure provisoire jusqu’à nouvel ordre.

 

En définitif, le bras de fer entre le syndicat autonome de la police et le directeur général de la police nationale en République centrafricaine a atteint un point critique avec la suspension des activités du syndicat par le ministre de l’Intérieur. Cette décision est controversée et suscite des inquiétudes quant à la préservation des droits démocratiques.

 

Par Prisca VICKOS

 

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