Suicide d’un auxiliaire de police à Bangui.
Bangui (République centrafricaine) – Il s’appelle Jean-Armand BISSA, un gardien de la paix stagiaire, âgé d’une trentaine d’années. Son corps a été retrouvé pondu à son domicile situé dans la banlieue de Bangui, au PK13, sur la route de Boali, a-t-on appris de source proche de la famille.
À l’annonce de la nouvelle ce lundi 16 décembre, ses collègues de la compagnie musique, dans laquelle il a passé cinq ans, ont été ébranlés. Ils parlent d’un acte de désespoir par lequel il serait plongé depuis plusieurs semaines.
D’après ses proches, interrogés par CNC, la mort de monsieur Jean-Armand BISSA serait probablement liée à ses problèmes familiaux. Selon eux, la victime aurait retrouvé sa conjointe avec son amant, un porteur de tenue, sur son lit conjugal quelques jours avant son suicide. Ce n’est pas nouveau, disaient-ils, que la femme avait cette habitude de tromper son conjoint BISSA : « À chaque fois, elle lui a dit qu’elle se rendait à une veillée mortuaire. Et ce, durant trois jours d’affilés, sans que la victime n’en parle », explique ses proches.
Monsieur Jean-Armand BISSA, qui vient de mettre fin à sa vie le week-end dernier, avait passé au moins cinq ans de ses activités professionnelles dans la compagnie de la musique de la police avant d’être muté récemment à la compagnie nationale de sécurité (CNS). Il faisait partie des 800 auxiliaires de police qui ont manifesté récemment pour demander leur incorporation.
Par ailleurs, lors de la dernière Assemblée nationale du syndicat de la police nationale le samedi dernier, une grève de huit jours, qui débutera cette semaine, a été décidé par les policiers, conformément à leur bras de fer avec le gouvernement au sujet de leurs statuts spéciaux dont le décret n’a toujours pas été appliqué intégralement. Aucun service minimum ne sera mis en place durant la période de la grève, a-t-on appris de source syndicale.
Copyright2019CNC.