Centrafrique: Stéphane SAPPOT aurait decroché un gros contrat (marché) à l’ANE (Agence Nationale des Elections)

Publié le 17 octobre 2014 , 10:50
Mis à jour le: 17 octobre 2014 10:54 am

CL / CNC

 

Stéphane SAPPOT, le fils de la présidente de transition en Centrafrique

 

L’ Agence Nationale des Elections de la République centrafricaine va t-elle jouer à la transparence dans l’attribution des nombreux marchés qu’elle dispose à l’approche des grandes échéances électorales? Cette question est sur toutes les lèvres des dirigeants des entreprises centrafricaines et des opérateurs souvent véreux qui profitent des opportunités de ce genre pour devenir riches en si peu de temps.

Selon des informations dignes qui circulent actuellement au sein des milieux politiques, l’ANE aurait attribué de gré à gré le marché de la fabrication des cartes électeurs biométriques à Stéphane Sappot, fils aîné de la présidente Mme Samba- Panza qui vient de rejoindre Bangui après avoir obtenu une mise en disponibilité de la banque  française, la Société générale qui l’employait.

A ce jour nous ne sommes pas encore en mesure de vous informer si les marchés liés aux prochaines élections qui vont se chiffrer en milliard de FCFA seront attribués aux entrepreneurs opportunistes ou aux entreprises implantées dans le pays depuis des années en fonction d’une réglémentation.

Néanmoins cette pratique est courante depuis des années en Centrafrique. Par exemple sous le magistère de Bozizé  le prince benzambéen déchu Socrate et quelques membres de sa famille, s’étaient accaparés de l’essentiel des marchés liés aux fournitures des mascarades de 2011 dont les conséquences sont encore pendantes aujourd’hui.

En effet une opacité avait régné dans l’attribution des marchés pour la fabrication des urnes et autres gadgets électoraux.

Centrafrique Libre a tenté en vain de joindre l’ANE pour confirmer ou infirmer ces informations. Selon le microcosme centrafricain, l’ANE qui est pour la première dirigée par un spécialiste des élections l’ancien ministre Kombo Yaya, doit faire preuve de transparence et d’équité dans l’attribution des contrats liés aux fabrications des matériels électoraux, et que ce souci de visibilité n’était pas négociable.

Après avoir benoîtement considéré la parole du roi forcé des centrafricains, le président le plus impopulaire de la France, François Hollande comme une parole d’évangile, l’Agence nationale des élections de la RCA a  récemment déclaré que les élections étaient techniquement impossible à organiser au mois de février 2015.

Cette déclaration sur l’éventualité d’un report a même alimenté la joie de dame Cathy plus que déterminée à jouer les prolongations afin de s’accrocher à ce pouvoir que Dieu lui a donné gratuitement. En effet  le chef d’Etat le plus impopulaire de l’histoire de la République centrafricaine s’est précipité de reprendre la déclaration de l’ANE qui était apparue comme un pain bénit pour lui permettre encore  de conserver les délices léguées par la déesse Ngakola.

CSP depuis son arrivée au pouvoir ne s’est déplacée que deux fois en provinces. Elle, ses conseillers dont Jean Jacques Démafouth le plus influent et surtout un panel de politiciens bien choyés depuis le prolongement de l’ère Séléka en cours, ont toujours affiché des fortes velléités au retour des Forces Armées centrafricaines.

Les conséquences sont palpables aujourd’hui: Insécurité généralisée, adoption par les Anti balaka des méthodes de la Séléka qui consistent à se payer sur la bête qui n’est autre que la population, absence du retour de l’administration en provinces. Tous ces maux ont contribué à la situation chaotique du pays rendant impossible l’organisation des élections à la date qui avait été retenue.

Wilfried Maurice SEBIRO

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