Rédigé par Gaël Bobérang
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 3 juin 2022
Bangui (CNC) – Depuis près d’une semaine, les éléments de forces armées centrafricaines (FACA), basés dans les localités centrafricaines de Ngaoukala et Hassana, situées à la frontière avec le Cameroun, ont abandonné, pour des raisons justifiées, leur position dans ces localités de Lim-Pendé, situées au nord de la République centrafricaine.
« C’est une zone très reculée. On ne dispose d’aucun moyen roulant. En plus, on ne reçoit même pas nos primes générales d’alimentation, encore moins nos soldes. On vit ici grâce à la population locale qui est vraiment gentille. En plus, nos effectifs ne permettent pas de faire face à une éventuelle attaque des rebelles qui sont souvent en nombre. C’est pourquoi moi et mes collègues avons décidé de retourner à Bocaranga », argue un soldat détaché à Ngaoukala.
Si à Ngaoukala ces éléments FACA tentent de justifier pourquoi ils ont abandonné leur position dans ce secteur, à Hassana, un village situé juste à la frontière avec le Cameroun, ces militaires centrafricains pensent qu’on veut mettre leur vie en danger.
« Les Russes nous ont amenés ici depuis plusieurs semaines. Nous imaginons qu’ils pensent qu’on peut tenir face aux ennemis avec un seul chargeur. Nous n’avons aucun moyen de communication militaire disponibles pour solliciter des appuis militaires avec nos collègues en cas d’attaque. C’est mettre notre vie en danger. On n’aime pas polémiquer sur cette affaire. Si c’est vous qui êtes à notre place, vous devez le comprendre ».
Tandis qu’à Bangui, c’est le silence cathédrale. Ni l’État-major ni le gouvernement n’a pas communiqué sur la situation des éléments de forces armées centrafricaines sur le terrain.
Rappelons que ces soldats déserteurs sont actuellement à Bocaranga au côté de leurs collègues basés dans cette sous-préfecture de l’Ouham-Pendé.
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