Centrafrique : quand le réarmement des FACA et des FSI fait grincer des dents. Pourquoi ?

Publié le 14 août 2017 , 7:17
Mis à jour le: 14 août 2017 7:17 pm

Centrafrique : quand le réarmement des FACA et des FSI fait grincer des dents. Pourquoi ?

 

Les soldats Faca au camp Kassaiï Bangui. Copyright2014CNC.
Les soldats Faca au camp Kassaiï Bangui. Copyright2014CNC.

 

 

Bangui, le 15 Aout 2017

Par : Patrick Balepou, contributeur du CNC.

 

« Qui va doucement, va surement », dit un adage. Personne ne peut comprendre que cet adage est leitmotive des actions de l’élu du peuple qui ne veut pas se gondoler quand il pose un acte, ce qui est souvent décrié comme étant un signe d’impuissance. Or non.

La recrudescence des violences dans l’arrière-pays a fourni une base de commentaires et arguments à ceux qui ne veulent pas que les nouvelles autorités du pays restent en place bien qu’arrivées là au bout d’un processus démocratique dont l’issue a surpris plus d’un et surtout la communauté internationale qui n’y croyait pas.

Alors comment douter de la bonne volonté des nouvelles autorités du pays qui sont bien conscientes de l’extrême dégradation des structures socioéconomique du pays, de la situation, on peut le dire sans vergogne, calamiteuse des populations centrafricaines meurtries par plus de deux décennies de crise ? C’est justement cette situation qui a mobilisé l’ensemble de toutes les nouvelles autorités du pays à œuvrer chacun dans son domaine pour le   relèvement du pays qui s’avère une nécessité urgente.

Parler de relèvement du pays équivaut à l’enclenchement de plusieurs actions y relatives. Et la première action que le peuple attend est la restauration de la sécurité. C’est justement ce qui traine encore à venir et qui met tout le peuple en émoi. Partout dans le pays, on réclame le redéploiement des FSI (Force de Sécurité Intérieur) et des FACA (Forces Armées Centrafricaines). C’est à juste titre puisque les populations ont foi et confiance aux leurs alors que la communauté internationale leur a imposé des forces onusiennes qui ne maitrisent pas la situation centrafricaine. Le redéploiement des Faca et des Fsi est les vœux primaires du peuple. Alors est-ce un problème que le gouvernement se démène par tout moyen par doter les Faca ? Pourquoi la simple fourniture d’articles vestimentaires et équipements militaires aux Faca sur propre fonds de l’Etat Centrafricain fait grincer des dents à certaines personnes qui ne s’y attendaient et qui pensaient que ce manque est une marque d’impuissance du régime ? C’est purement la manifestation de la mauvaise foi. Est-ce que ceux-là que nous taisons par respect les noms n’ont pas des parents assassinés par ces mercenaires étrangers qui écument le pays ? Les rescapés membres de leurs parentés n’ont-ils pas vivement souhaité le retour des Faca et des Fsi ? Si oui, car il ne saurait s’agir d’un non ici. Pourquoi grincer des dents si et seulement si on fait partie du sinistre jeu de ceux qui tiennent à la destruction du pays ?

C’est bien normal de rester à l’extérieur et critiquer. Mais plutôt très normal de rester au pays, vivre soi-même les choses et se faire personnellement une idée pour réagir dans le bon sens. C’est ce qui manque de manière regrettable à ces fugitifs qui, au lieu de rester au pays et contribuer à sa reconstruction, trouvent la main plaisir de rester à l’extérieur et canarder les enfants du pays qui, par soucis de leurs populations, y sont restés et vivent le quotidien cauchemar de cycles de violences auxquelles ils tentent tant bien que mal à y apporter des solutions viables et durables.

C’est vrai, le gouvernement n’a pas les moyens nécessaires dans l’immédiat pour tout faire et réussir sur tous les plans. Néanmoins, habiller les Faca et les Fsi, leur fournir des moyens de déplacements revient à dire qu’on a injecté quelqu’un et plus précisément ceux qui tiennent absolument à la liquidation de la RCA avec le venin de la vipère.

 

 

Article envoyé par notre contributeur Patrick Balepou.

 

 

 

 

 

 

 

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