Centrafrique : proposition concrète de la concertations citoyennes du Président Jean-Serge Wafio

Publié le 6 octobre 2019 , 6:13
Mis à jour le: 6 octobre 2019 6:13 pm

 

logo du parti PDCA

PARTI DEMOCRATIQUE CENTRAFRICAIN
Unité – Paix – Développement
Oser et Réussir
À faire de la Politique une Mission d’Objectifs

 

A l’attention :

Autorités Politiques Centrafricaines,

Systèmes des Nations Unies à Bangui,

Corps Diplomatique,

Amis de Centrafrique,

Forces Vives de la Nation,

Citoyen Centrafricain,

 

Les actes et comportements des Autorités Politiques Centrafricaines laissent présager de plus en plus un inexorable glissement vers un vide constitutionnel. Pour ne pas nous retrouver à une autre croisée des chemins, avec des choix mal faits ou imposés, au nom du Parti Démocratique Centrafricain-PDCA, nous nous faisons l’agréable devoir de proposer une Concertation Citoyenne pour la Refondation de la Nation Centrafricaine (cf document en annexe), qui se veut un moment d’introspection commune, de pardon et de réconciliation avec nous-mêmes, afin de déterminer d’idoines alternatives partagées pour sortir de manière définitive du cycle infernal des crises militaro-politiques qui ont induit la néantisation de notre pays.

 

Le PDCA ose croire que chaque entité sollicitée s’appropriera la présente proposition, en vue d’envisager ensemble les opportunités pour une rapide tenue de cette Concertation Citoyenne.

 

Au nom du PDCA, nous exprimons nos sincères remerciements et considérations pour tout ce qui sera entrepris dans ce sens.

 

 

WAFIO  Jean  Serge

                                             Président du P D C A

                                  00 33 6 67 21 92 12 – 00 33 6 41 26 28 54

 

Voici la concertations citoyennes du Président Jean-Serge Wafio

 

En juin et août 2019, nous avons alerté les Leaders Politiques et Sociaux sur les comportements des Autorités Politiques Nationales qui laissent présager leurs incapacités à organiser les élections couplées à dates constitutionnelles retenues, et leur avons évoqué quelques points pour des réflexions individuelles et collectives et d’éventuelles actions politiques, diplomatiques et juridictionnelles, en cas de glissement vers un vide constitutionnel.

 

La plate-forme politique E ZINGO BIANI, en abrégé EZB, dans son mémorandum du 30 septembre 2019, à l’attention de l’Exécutif Centrafricain, fait état des impasses sécuritaire et politique, et préconise une réponse globale en trois (3) points : (1) ‘’… mettre fin aux violations incessantes de la constitution du 27 mars 2016, (2) mettre tout en œuvre pour que le pouvoir de l’Etat soit à l’avenir exercé en conformité stricte avec la constitution et dans le respect des libertés et droits fondamentaux des citoyens, (3) que les solutions de sortie de crise soient inspirées des Centrafricaines, conformes à leur volonté et à la justice due aux victimes de cette crise’’.  En d’autres termes, EZB fait elle aussi le constat de l’incapacité des Autorités Politiques Centrafricaines à organiser les élections dans le délai constitutionnel.

 

La suite politique de nos deux (2) alertes sus-évoquées, consiste à proposer aux Pouvoirs Publics, aux Forces Vives de la Nation, aux Systèmes des Nations Unies à Bangui, aux Pays amis et Partenaires de Centrafrique, à partir de ce mois d’octobre 2019, UNE CONCERTATION CITOYENNE POUR LA REFONDATION DE LA NATION CENTRAFRICAINE, comme alternative pour éviter le vide constitutionnel auquel nous mène le régime du Président TOUADERA. En effet, avec le constat d’échec dans la mise en œuvre de l’accord du dialogue de Khartoum (Soudan), le réalisme et le pragmatisme politique s’imposent, parce que l’insécurité, non seulement s’est accrue et s’est étendue sur 85 % du territoire national, mais s’est complexifiée, et avec les inconséquences des Autorités Politiques de Bangui n’offrent aucune visibilité politique. En visionnaire, le Centrafricain lambda avait récusé ce neuvième dialogue, entre pouvoirs publics et groupes armés, que le Président TOUADERA voulait comme l’ultime main tendue. Malheureusement, la montagne accouché d’une souris. Au lieu de sécurité retrouvée, c’est la désolation avec l’accroissement des tueries de masse. Nulle part ailleurs, on a vu un accord militaro-politique, à peine conclu et signé, faire l’objet de 50 à 70 violations hebdomadaires (dixit SEM MANKEUR NDIAYE, Représentant Spécial de Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, MINUSCA Bangui). Au quotidien, le Centrafricain lambda se rend à l’évidence que les Autorités Politiques de Bangui ne contrôlent plus rien et ne cessent de perdre du terrain au profit des groupes armés, revigorés. Frustrations accumulées, déception, totale perte de confiance constituent les états d’âme du Centrafricain, après ces 42/60 mois du mandat du 2ème démocratiquement élu de l’histoire politique de notre pays.

 

Après avoir vécu l’invivable avec cette énième crise militaro-politique qui est devenue un fonds de commerce politique et diplomatique, le Peuple Centrafricain a compris, veut se parler et se réconcilier avec lui-même. Et ce n’est qu’à travers un dialogue, une conférence nationale de réconciliation ou ce que nous proposons sous l’appellation de Concertation Citoyenne de Refondation de la Nation Centrafricaine, que le Peuple Centrafricain, désabusé, méprisé, abandonné à lui-même, mais qui espère toujours, pourrait se parler et se réconcilier avec lui-même. Cette Concertation Citoyenne se veut un moment d’introspection commune, de pardon, de réconciliation avec soi-même et avec les autres, afin de se fixer des caps ou des objectifs à travers lesquels chaque citoyen, chaque entité ou chaque région devrait s’y retrouver, pour sortir de manière définitive du cycle infernal des crises à répétition et envisager réellement la reconstruction du pays. Et cette Concertation Citoyenne a et aura le mérite de nous grandir enfin, parce que les six (6) décennies écoulées ont été des années de gâchis politiques, de manipulations politiciennes, d’infantilisation, sur fond d’intérêts divergents qui ont laissé d’indélébiles traces. Aujourd’hui, le Peuple Centrafricain n’aspire qu’à une paix du cœur, ne demande qu’à être gouverné démocratiquement et constitutionnellement, à être guidé et à être aidé pour mieux se mobiliser et s’auto-organiser pour un développement participatif durable. Et la restauration d’un réel ordre démocratique et constitutionnel, sur fond d’alternance politique, demeure une idoine solution consensuelle pour éviter à notre pays la désintégration ou la perte de son identité.

 

Avec cette Concertation Citoyenne, nous allons éviter une implosion du pays, car le peuple qui réalise qu’il n’a plus d’alternative, procède toujours par des négativités destructrices. Et le silence du Centrafricain en ce moment est très lourd et il faudrait le comprendre, pour éviter un autre recours aux cailloux plus ravageur. Et au nom du PDCA, nous nous faisons le devoir citoyen de proposer aux Autorités Politiques de Bangui, qui n’ont plus d’autre voie de sortie, aux Forces Vives de la Nation, le schéma centrafricain suivant pour la réconciliation intra centrafricaine.

 

 

  CONCERTATION CITOYENNE POUR LA REFONDATION DE LA NATION CENTRAFRICAINE

 

CHRONOGRAMME INDICATIF

 

Lieu                                        :           Bangui

Endroit/salle de Conférence  :           Responsabilité du Gouvernement

Dates                                      :           Janvier 2020

Participants                             :

  • Sous-Préfectures : chaque Sous-Préfecture sera représentée par une délégation, ainsi composée :
  • 01 jeune ayant la majorité et éveillé
  • 01 femme adulte éveillée
  • 01 homme adulte éveillé
  • 01 sage de la Sous-Préfecture

Soit, 4 délégués par Sous-Préfecture – total : 73 x 4      =                                                                    292

  • Partis Politiques : 01 représentant par Parti Politique légalement reconnu :                          95
  • Société Civile : (liste indicative et non exhaustive)
  • Conseil National de la Jeunesse                                                                    02
  • Centrales Syndicales : 01 représentant par Centrale Syndicale :   06
  • Entrepreneurs Centrafricains                                                                    02
  • Ouali Gala et Koli Gala                                                                    02
  • Edudiants et Elèves                                                                                02
  • Femmes-Juristes                                                                    01
  • Femmes-Parlementaires                                                                    01
  • Fédération des Agriculteurs                                                                                01
  • Fédération des Eleveurs                                                                    01
  • Fédération des Transporteurs                                                                    01
  • Autres participants
  • Magistrature                                                                     01
  • Barrot Centrafricain                                                                                01
  • OFCA                                                                   O1
  • Diaspora : Afrique Centrale                                                                                        02

Afrique de l’Est                                                                                                           02

Afrique de l’Ouest                                                                                           02

Afrique du Nord                                                                                               02

Afrique du Sud                                                                                                           02

Amérique                                                                                                         05

Asie                                                                                                                 05

Europe                                                                                                                   05

  • Confessions Religieuses : Islam-Catholique- Protestant :         03
  • Délégations Etrangères : Responsabilité du Gouvernement
  • Forces de Défense et de Sécurité : FACA, Gendarmerie, Police :         03
  • Anciens Présidents de la République et Chefs d’Etat   03
  • Anciens Présidents de l’Assemblée Nationale                                                                    02
  • Anciens Présidents de conseil de Transition                                                                                02

 

Approches organisationnelles :

  • Hébergement des Invités étrangers, des délégués de la diaspora et des délégués de province : Responsabilité du Gouvernement
  • Transports et déplacements : Responsabilité du Gouvernement, Systèmes des Nations Unies à Bangui, Partenaires
  • Couverture santé : responsabilité du Gouvernement
  • Couverture médiatique et presse : responsabilité du Gouvernement
  • Points de réflexion ou thèmes:
  • Quelles sont les causes profondes ou cachées de l’instabilité politique chronique en Centrafrique ?
  • Comment nous devons restaurer effectivement la Sécurité et l’Autorité de l’Etat ?
  • Quel modèle de société et quelle forme de régime politique s’imposent (maintenant) après ces soixante (60) ans de gâchis politiques et de néantisation du pays ?
  • Comment désormais organiser la délégation et la gestion des Pouvoirs du Peuple Centrafricain ?
  • Comment organiser la redistribution des pouvoirs économiques et sociaux pour la symbiose nationale, la reconstruction économique et garantir l’avenir ?
  • Comment assurer et garantir une gestion orthodoxe des ressources indispensables (facteurs humains et finances publiques) pour la réussite des missions d’objectifs ?
  • Comment organiser les réparations et les compensations ?

 

  • Séances plénières :

Journée  1 : cérémonie d’ouverture :

  • déclarations officielles et de circonstance
  • inscriptions des Délégués
  • distribution des badges, kits et autres support documentaires
  • communications des informations nécessaires
  • présentation des thèmes ou points de réflexion
  • inscription dans les commissions

Journée 2 :

  • Présentation documentaire de la situation globale du pays – échanges
  • Début des Déclarations des Délégations : durée minimum de déclaration 07 mn et durée maximale de déclaration 10 mn
  • Synthèse en fin de journée

Journées 3-4-5-6

  • Suite et fin des déclarations des délégations, avec synthèse en fin de journée

Journée 7 :

  • Synthèse globale des déclarations des délégations
  • Répartition en commissions pour les travaux

Journées 8-9-10

  • Travaux en Commissions

Journées 11-12-13-14-15

  • Présentation des rapports de chaque Commission
  • Débats citoyens
  • Adoption des recommandations proposées ou renvoi en Commissions

Journée 16

  • Interventions des Délégations Etrangères invitées : 15 mn par Délégation

Journées 17-18_19

  • Plénières de synthèse : adoption des différentes recommandations :
  • Recommandations fortes et exécutoires immédiatement :
    • Formation d’un Gouvernement de Consensus chargé de préparer les élections :

Durée : 1er janvier 2020 au 31 décembre 2021

Le Président TOUADERA demeure en fonction

La Primature est confiée aux Forces Vives de la Nation

  • Dissolution de l’Assemblée Nationale et mise en place d’un Conseil Législatif
  • Dissolution de la Cour Constitutionnelle et mise en place d’un Conseil Constitutionnel
  • Dissolution de l’A N E dans l’attente des dispositions de la nouvelle Constitution
  • Conditions et calendrier d’élaboration de la nouvelle Constitution
  • Mise en place du Comité Mixte de suivi : Organisation, compétences, conditions de travail et durée
  • Recommandations devant être insérées dans la nouvelle Constitution
  • La restauration de la Sécurité et de l’Autorité de l’Etat sur fond de la Légalité
  • La restauration de l’Autorité Judiciaire
  • Affirmation et consécration des Droits humains et Sociétaux
  • Affirmation et consécration de la laïcité et du caractère indivisible de l’Etat
  • Proclamer la désobéissance civile comme moyen de résistance aux dérives dictatoriales

NB : des propositions plus détaillées seront évoquées ces prochaines semaines

  • Recommandation devant faire l’objet de lois ultérieures :
  • Conditions et formes de réparations et de compensations
  • Autres recommandations…

Journée 20 : Cérémonie de clôture

Journée 21, 22 et 23 :  Organisation des retours des différents délégués avec les supports documentaires par le Comité d’Organisation

 

Intéressements des Délégués :

  • Délégués de Bangui : : 10 000 FCFA par jour et par Délégué
  • Délégué de province et de la diaspora  : 20 000 FCFA par jour et par Délégué

 

Elaboration du Budget : Comité d’Organisation, composé des Représentants des Pouvoirs Publics et de ceux des Forces Vives de la Nation, que l’Exécutif mettra en place

 

Validation du Budget :  Gouvernement

 

Financement du budget : Gouvernement Centrafricain,

Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale : CEEAC

Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale- CEMAC

Systèmes des Nations Unies à Bangui,

Pays Amis

Partenaires financiers de Centrafrique

 

Plaidoyer : Les plaidoyers seront réalisés dès la fin de la Concertation Citoyenne par le Comité Mixte de Suivi qui a été mis en place, auprès :

  • Son Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
  • Etats voisins de Centrafrique ;
  • Etats ayant des relations diplomatiques avec Centrafrique
  • Partenaires financiers de Centrafrique
  • Autres Institutions Internationales intéressées

 

CHRONOGRAMME INDICATIF DES ACTIONS POLITIQUES DU GOUVERNEMENT DE CONSENSUS

POUR LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS FORTES RELATIVES A LA RESTAURATION DE LA SECURITE, A L’ELABORATION DE LA NOUVELLE CONSTITUTION ET A L’ORGANISATION DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES

 

 

Pourquoi dissocier les élections ?

 

Nous avons été tous victimes des comportements outrageants, humiliants et hautains de certains représentants de la communauté internationale de Bangui qui narguaient les Autorités Politiques et minimisaient les Leaders Politiques ; aussi nous avons été tous témoins des modifications intempestives du code électoral en 2015 pour les élections couplées, entièrement financées par les partenaires. Nous avons été infantilisés parce que nous avons failli. Nos Autorités Politiques Nationales, réputées pour les scandales financiers, ont préféré solliciter les partenaires pour financer nos élections, alors que le financement des élections demeure un acte de souveraineté. Et ce n’est que normal que ces représentants des partenaires adoptent d’insolentes attitudes à notre égard.

 

Pour ne plus revivre ces actes d’humiliation, il est judicieux de séparer les élections et nous obliger à nous organiser en conséquence. Toutes analyses et observations faites, les élections couplées ne sont pas moins onéreuses, mais constituent plutôt des sources de gaspillages, de détournements et de dépendance éhontés. Comment expliquer que durant un mandat de 05 ans, les Autorités Politiques Nationales n’arrivent pas à provisionner au moins une dizaine de milliards de fcfa pour les élections, alors qu’elles thésaurisent des milliards de francs cfa dans leurs comptes personnels logés dans les paradis fiscaux, et cela au vu et su de tout le monde ?

 

Nos faiblesses de ressources s’expliquent aussi par les monstrueux détournements ou scandales financiers impunis. Ou nous nous privilégions les scandales financiers en tous genres et continuons de nous humilier en sollicitant à chaque fois les partenaires, ou nous cessons avec ces détournements et vols pour faire des concours des partenaires des moyens complémentaires pour réaliser nos programmes.

 

Avec la nouvelle République que nous allons instaurer, après cette Concertation Citoyenne, il sera responsable, conséquent et digne que nos élections soient désormais financées en grande partie par nos ressources propres. Le déficit du budget électoral pourrait logiquement être financé par les partenaires. Tout Centrafricain fier, orgueilleux et audacieux ne peut qu’adhérer à cette approche.

 

 

26 au 31 janvier 20 20 : Mise en œuvre des recommandations fortes de la Concertation Citoyenne :

  • Dissolution du Gouvernement NGREBADA et mise en place du Gouvernement de Consensus, dont le Premier Ministre est issu des Forces Vives de la Nation ;
  • Dissolution de l’Assemblée Nationale
  • Dissolution de la Cour Constitutionnelle
  • Dissolution de l’Autorité Nationale des Elections – A N E

Année 2020                –     Année de redimensionnement des FACA, appuyées fortement par les Forces Internationales des Nations Unies pour la restauration

Effective de la sécurité, conformément aux recommandations fortes de la Concertation Citoyenne

  • Montée en puissance des actions diplomatiques et juridictionnelles

10 janvier 2020 :        Mise en place du Conseil Législatif de Refondation de la Nation Centrafricaine

15 janvier 2020 :        Mise en place du Conseil Constitutionnel de Refondation de la Nation Centrafricaine

18 janvier 2020 :        Mise en place du Comité Constituant chargé de l’élaboration du projet de la nouvelle Constitution :

19 au 31 janvier          13 jours : Installation du Comité Constituant

Février-mars-avril       03 mois : Elaboration du projet de la nouvelle Constitution:

02 mai 2020 :             Remise officielle du projet de la nouvelle Constitution au Gouvernement de Consensus qui dispose de dix (10) jours pour

l’approuver, si nécessaire, en concertation avec le Comité Constituant

15 mai 2020 :              Transmission du projet de la nouvelle Constitution au Conseil Législatif, qui dispose de quinze (15) jours pour examen et adoption

31 mai 2020 :              Transmission du projet adopté de la nouvelle Constitution par le Conseil Législatif au Gouvernement de Consensus

02 juin au

31 juillet 2020 :           Préparation des opérations de référendum par le Ministère de l’Intérieur

31 juillet au

07 août 2020 :             Campagne référendaire

09 août 2020 :            Votation de la nouvelle Constitution par Référendum

17 août 2020 :             Proclamation des résultats définitifs du référendum par le Conseil Constitutionnel

24 août 2020               Promulgation de la nouvelle Constitution par le Président de la République

31 août 2020 :            Début de la procédure de révision du Code Electoral conformément à la nouvelle Constitution

31 octobre  2020 :      Remise du projet du code Electoral au Gouvernement de Consensus pour approbation

09 novembre 2020 :   Transmission du projet du Code Electoral au Conseil Législatif pour examen et adoption

23 novembre 2020 :   Transmission du Code Electoral examiné et adopté au Président de la République

24 novembre au

07 décembre 2020 :   Remise du Code Electoral adopté au Conseil Constitutionnel, par le Président de la République, pour examen de conformité,

Si non-conformité, retour au Conseil Législatif, qui dispose de dix (10) jours pour ré examen et retour au Président de la République

Si conformité, promulgation du nouveau Code Electoral au plus tard le 07 décembre 2020

14 décembre 2020 au

31 janvier 2021 :        Mise en place de la Structure chargée des opérations électorales au sein du Ministère ou dépendant du Ministère de l’Intérieur et de

l’Administration des Territoires

1er février au

30 avril 2021 :             Opérations ou travaux préparatoires des élections présidentielles

30 avril au

14 mai 2021 :             Campagne pour les élections présidentielles

16 mai 2021 :             1er Tour des élections présidentielles

13 juin 2021 :              Proclamation des résultats du 1er tour des élections présidentielles par le Conseil Constitutionnel

14 au 18 juin 2021 :   Campagne pour le 2ème tour des élections présidentielles

20 juin 2021 :              2ème tour des élections présidentielles

04 juillet 2021 :           proclamation des résultats du 2ème tour par le Conseil Constitutionnel.

11 juillet 2021 :           Investiture du Président de la République, Chef de l’Etat, élu

12 au 18 juillet 2021 : Mise en place du nouveau Gouvernement

Après mise en place du nouveau Gouvernement, début d’installation des autres Institutions Républicaines prévues par la nouvelle

Constitution

 

31 juillet au

30 septembre 2021 :    Travaux préparatoires pour les élections législatives

1er octobre au

15 octobre 2021 :       Campagne pour le 1er tour des élections législatives

17 octobre 2021         1er tour des élections législatives

25 novembre 2021 :   Proclamation des résultats du 1er tour des élections législatives par la nouvelle Cour Constitutionnelle

26 novembre au

0 3 décembre 2021 :  Campagne du 2ème tour des élections législatives

05 décembre 2021 :   2ème tour des élections législatives

19 décembre 2021 :   Proclamation des résultats du 2ème tour des élections législatives par la Cour Constitutionnelle

 

03 janvier 2022 :        Installation de la nouvelle Assemblée Nationale élue, pour sa première session parlementaire ordinaire de 04 mois : janvier – février

mars et avril

1ère inter session : mai – juin

2ème session parlementaire ordinaire de 04 mois : juillet – août – septembre – octobre

2ème inter session : novembre – décembre

 

Bien-fondé de l’extension des durées des sessions parlementaires :

 

La multiples crises militaro-politiques et nos propres inconséquences et turpitudes politiques ont induit une déchirure sociale profonde et une extrême paupérisation de la population que nous devons, avec les nouvelles Institutions Républicaines, savoir capitaliser pour satisfaire les urgentes et exigeantes attentes sociales. L’impérative nécessité de réactiver la vie politique et publique nationale, l’exigeante et obligatoire reconstruction  économique plaident pour la définition de nouvelles alternatives plus crédibles, devant susciter une adhésion collective. Par conséquent, il y a nécessité d’adapter les missions des nouvelles Institutions Républicaines, notamment celles de l’Assemblée Nationale, aux exigences de la reconstruction et du développement, avec des moyens conséquents, à court, moyen et long termes, pour les rendre plus efficientes afin de mieux réussir leurs nouvelles missions.

 

L’Assemblée Nationale, dans le contexte de la novation amorcée se doit de renforcer ses missions classiques, mais aussi se donner de nouvelles missions pour mieux jouer son rôle d’aiguillon et de contrôle politiques. Notre déplorable vécu politique oblige à faire de l’Assemblée Nationale le gardien des valeurs constitutionnelles et démocratiques, le niveau de rappel à l’Exécutif de son programme politique validé par celle-ci et celui d’assurance pour les électeurs centrafricains qui ont choisi des Elus censés traduire aussi objectivement leurs préoccupations ou attentes aux Autorités Politiques ou Diplomatiques compétentes.

 

Sous cette vision, il y a lieu d’oser de croire et de se convaincre de la délicatesse de la tâche que nos Honorables Députés auront à assumer sous le signe d’une réelle et effective rupture pour une véritable renaissance de notre pays. En d’autres termes, les Pouvoirs Exécutif et Législatif auront les délicates missions politiques de:

 

1- Faire la relecture des accords et traités conclus par les précédentes Autorités Politiques durant les six (6) dernières décennies pour les adapter et les valider sur la base d’une légitimité constitutionnelle restaurée. De nombreux compatriotes s’interrogent et veulent comprendre ce qu’ont réellement rapporté les nombreux accords ou traités internationaux, conclus depuis l’orée de l’indépendance par les différentes Autorités Politiques qui se sont succédé. Or, en politique les interrogations qui ne trouvent pas de réponses ou d’explications convaincantes induisent toujours des suspicions ou des doutes.

 

2-  Définir des balises politiques et conférer désormais aux élections législatives et présidentielles un caractère de souveraineté nationale, afin d’éviter désormais les humiliations, déshonneurs et mépris que nous avons eu à déplorer avec les élections couplées de 2011 et 2015. Nous avons été tous témoins des humiliantes manières de la communauté internationale de Bangui qui ont infantilisé les Autorités Politiques et la classe politique centrafricaines, notamment les propos hautains, des décaissements tardifs, des violations et modifications intempestives de notre législation électorale, des dispositions inadaptées qui ont été imposées, ce qui a fait dire par certains compatriotes, ”…que nous avons été amenés à violer notre propre fille, pour l’organisation de ces élections…”

 

3 – Définir des moratoires ou des conditions fortes pour les exploitations de nos richesses nationales, dans l’intérêt du Peuple Centrafricain qui en est le propriétaire, tout en prenant en compte le contexte environnemental, écologique, changement de climat oblige. Le Centrafricain lambda est désormais convaincu que c’est à cause de ses richesses naturelles qu’il vit depuis des décennies des crises militaro-politiques. Certes, l’exploitation des richesses naturelles nécessite des capitaux financiers qui font cruellement défaut à notre pays. Aussi, il sait que l’exploitation de ses richesses naturelles dans ses propres intérêts ne serait que pures illusion et perte, si son pays ne dispose pas de toutes les compétences ou  expertises pour les contrôles ou surveillances. Pour le cas du pétrole qui fait actuellement son malheur, il est convaincu qu’il était hasardeux, voire suicidaire de procéder à cette exploitation sans des compétences en matière de gaz, de production, de stockage, de transport et de distribution… Ce faisant, les Autorités Politiques de l’époque avaient fait preuve d’immaturité politique et économique. Aussi, celles-ci ne pouvaient valablement procéder à l’exploitation de ses richesses naturelles, si elles n’étaient pas en mesure de contrôler efficacement tout l’espace territorial. Compte tenu du triste vécu, la logique ou le bon sens commande maintenant que des moratoires soient mis en place en fonction des richesses naturelles, surtout pour celles dites stratégiques.

 

4 – Faire la relecture de toutes les lois nationales non adaptées ou non encore appliquées pour les actualiser ou les adapter. De nombreuses lois, élaborées par les précédents régimes n’ont pas été exécutées, ou il y a eu élaboration de nouvelles lois qui ne sont que des doublons et parfois de mauvaise qualité, par les régimes politiques successifs, pour question d’orgueil politique qui ne se justifiait pas. Aussi, de nombreuses lois promulguées n’ont pas eu de décrets d’application et sont restées lettres mortes. D’autres sont purement déphasées à cause des crises militaro-politiques successives. Ce serait un acte politique fort, voire un honneur ou orgueil politique d’envisager la relecture de ces lois nationales.

 

5- Ouvrir des enquêtes parlementaires ou susciter des enquêtes judiciaires nécessaires pour que justice et réparations soient faites pour redonner

confiance et faciliter la cohésion sociale. Depuis 2013, le Centrafricain a totalement perdu confiance aux Autorités Politiques Centrafricaines à cause d’ignobles exactions qui n’ont même pas connu un début d’enquêtes judiciaires, compte tenu de l’affaissement de l’Autorité d l’Etat. Cette perte de confiance risque de compromettre gravement la restauration de la cohésion sociale. Pour la restauration de la confiance, devant faciliter la restauration de la cohésion sociale, la légalité, la rigueur et la justice doivent fonder l’Autorité de l’Etat et être au centre des actions politiques.

 

6-  Les pléthoriques candidatures, tant au plan des dernières élections présidentielles que législatives, ont suffisamment mis en relief le manque du sérieux et de crédibilité politiques, parce que nombreuses candidatures n’étaient que des aventures politiciennes. Les élections, véritables actes de souveraineté, moyens de choisir celui qui doit incarner la souveraineté nationale et ceux qui doivent parler au nom de la population pour des durées bien déterminées, ne doivent pas être l’apanage des aventuriers politiques ou un moyen de survie et de vie. Par conséquent, il ne serait que logique de définir de critères objectifs pour écarter toute candidature aventurière, en vue de conférer aux missions politiques toute leur noblesse.

 

Ces quelques préoccupations, non limitatives, plaident pour la consolidation ou la redéfinition des missions de l’Assemblée Nationale. La relecture des statuts et du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, la redéfinition de ses missions induiront l’inéluctable nécessité de reconsidérer le nombre des commissions parlementaires pour mieux assumer celles-ci et susciter une nouvelle dynamique parlementaire.

 

Aussi, s’impose le facteur temps ou durée des sessions parlementaires. Il n’est que judicieux, vu l’ampleur et l’importance des nouvelles missions parlementaires et politiques de faire désormais 2 sessions parlementaires de 4 mois chacune, pour la plénitude des missions à réaliser. La détermination des deux sessions, 1ère session de janvier à avril et la 2ème session de juillet à octobre, permettra aux Honorables des Sous-Préfectures excentriques de se rendre dans leurs circonscriptions respectives pour rendre compte à leurs électeurs de leurs travaux parlementaires. De nombreux Députés, irresponsables, des législatures passées avaient allégué les états des routes en saison des pluies pour ne pas se rendre dans leurs circonscriptions, préférant rester les pieds au sec à Bangui.

 

 

 

 

 

POURQUOI CETTE PROPOSITION DE CONCERTATION CITOYENNE ? ? ? ? ?…….. Interrogation légitime qui nécessite des argumentaires convaincants que nous préferons évoquer à ce niveau.

 

En accédant à la magistrature suprême de l’Etat le 30 mars 2016, le Président TOUADERA, le 2ème Démocratiquement Elu de notre histoire politique, a hérité d’un pays dans une situation d’anormalités politique, sociale, économique et culturelle, c’est-à-dire un Etat néant avec une économie délabrée et déstructurée, une population extrêmement meurtrie, appauvrie et abandonnée à elle-même. Dans son discours d’investiture, le Président TOUADERA a énuméré un chapelet d’intentions politiques, alors qu’il y a des facteurs bloquants tels, (1) l’embargo sur les armes, lequel a été dilatoirement étendu aux Forces Armées Centrafricaines-FACA, et qui n’est pas encore levé en ce mois d’octobre 2019, (2) une constitution inadaptée promulguée la veille de son investiture, le 27 mars 2016, (3) la partition de fait du pays à cause des groupes armés qui ont occupé 60 % du territoire en 2016, et qui occupent en 2019 les 85 %, (4) la cristallisation de l’insécurité, qui s’est complexifiée après la mise en œuvre de l’accord du dialogue de Khartoum, avec des tueries de masse, les déplacements forcés de la population, (5) l’in opérationnalité des FACA, malgré les appuis concédés.  Une telle situation d’anormalités oblige à faire un constat ou un état des lieux pour un programme d’exceptions ou un programme post conflits. Malheureusement, cette idoine approche a échappé au nouveau locataire du palais de la Renaissance.

 

Parjure, violations de la constitution du 27 mars 2016, mépris des recommandations du Forum National de Bangui, consécration de l’impunité, scandales financiers, humiliations, dérives dictatoriales ont émaillé quotidiennement la vie publique centrafricaine, durant ces 42/60 mois de gestion des pouvoirs de l’Etat par le Président TOUADERA.

Un mandat présidentiel compromis dès le début, que le Président TOUADERA a lui-même empoisonné avec la mise en œuvre de l’accord du dialogue de Khartoum que l’opinion populaire avait récusé. Et fait encore plus incompréhensible, les pouvoirs publics étaient partis au dialogue de Khartoum dans une situation d’extrême faiblesse politique, à cause de la raclée, pour ne pas dire la débandage ou sauve qui peut, que les mercenaires de Ali Darassa leur ont infligé, lors de la journée mondiale d’alimentation à Bambari en janvier 2019. Mais comme les milieux présidentiels tenaient avoir la complicité des groupes armés dans les perspectives des élections de 2020-2021, le Président TOUADERA a envoyé ses émissaires proposer aux groupes armés, à travers ce dialogue, des avantages et leur réhabilitation au mépris du Peuple Centrafricain. Mais à peine six (6) mois après ce dialogue, ces milieux présidentiels de Bangui se sont rendu compte que cette complicité voulue et recherchée est impossible, et par voie de conséquence, est compromise l’opportunité des fraudes électorales, leur ultime alternative.

 

Après 42/60 mois de gestion des pouvoirs de l’Etat, le Président TOUADERA a réussi le triste record de perte totale de confiance populaire, de discrédits à cause des scandales financiers, et voit malgré lui s’effilocher les chances de se succéder à lui-même en 2020-2021. Un Chef d’Etat en fin de mandat qui sait qu’il ne peut plus se succéder à lui-même, ne peut organiser correctement à dates constitutionnelles retenues les élections, mais plutôt, chercher à durer au pouvoir, c’est-à-dire jouer la prolongation.

 

Le Peuple Centrafricain est à bout de patience. Et un peuple à bout de patience ou qui perd confiance est capable de toutes les négativités destructrices. Le Peuple Tunisien en a fait la démonstration avec le printemps arable en 2011. Le Peuple Algérien, frustré à cause d’un Président paraplégique ou tétraplégique, a levé l’humiliation, longtemps contenue, en 2019. Le Peuple Soudanais, brimé, humilié, méprisé, a fini par avoir le dernier mot et a chassé le dictateur BECHIR du pouvoir, également en 2019. Et c’est pour éviter au Peuple Centrafricain d’autres dures épreuves, que nous proposons cette Concertation Citoyenne comme porte de sortie pour le Président TOUADERA et un moyen pour ce Peuple Centrafricain de se réaffirmer.

 

Nous osons croire que cette approche nous permettra de recouvrer nos orgueil, fierté et dignité perdus. Nous sollicitons aussi humblement la disponibilité politique du Président TOUADERA pour échanger aussi rapidement avec toutes les Forces Vives de la Nation à propos de cette Concertation Citoyenne pour la Refondation de la Nation Centrafricaine, qui se veut un schéma centrafricain pour la sortie de l’impasse politique, et envisager aussi rapidement les opportunités pour sa tenue en janvier 2020.

 

Sincères considérations

 

WAFIO  Jean  Serge

Président du P D C A

00 33 6 67 21 92 12 – 00 33 6 41 26 28 54

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