Centrafrique: un sous-préfet retenu prisonnier au Tchad

Lucien Mbaïgoto, sous-préfet de Markounda, n’est pas revenu de son périple tchadien où, il est allé demander à ses administrés centrafricains de rejoindre leur pays, la frontière étant close

Sous-Prefet de MarkoundaSuite à une attaque meurtrière des peulhs dans la sous-préfecture de Markounda, la majorité de la population, y compris le sous-préfet ont fui au Tchad. Une fois le calme revenu dans la région de Markounda, le Sous-préfet Lucien Ngaïgoto est revenu prendre son poste. Ne pouvant administrer le vide, il s’est vu obligé d’aller exhorter la population à revenir au bercail, dans leurs maisons respectives. Il a entrepris une campagne de sensibilisation des populations sur le territoire tchadien afin qu’elles reviennent dans leur pays.

Il se trouve qu’après la visite du Président tchadien Idriss Déby-Itno dans les localités de Gorée et autres, le gouvernement tchadien a décidé de fermer ses frontières avec la RCA. Malheureusement, le Sous-préfet Lucien Ngaïgoto se trouvait encore sur le territoire tchadien. Il sera arrêté avec le Secrétaire général de la Sous-préfecture par les Forces Armées Tchadiennes déployées pour veiller sur la fermeture des frontières. Depuis lors, ils sont transférés à l’intérieur du Tchad et placés en résidence surveillée.

Aucun effort notable afin de les sortir du pétrin, n’a été enregistré de la part du gouvernement centrafricain. Et Nzapayéké et ses ministres s’en vont abandonnant un Sous-préfet et le Secrétaire général de la Sous-préfecture à leur triste et sinistre sort. Les parents, amis et connaissances n’ont que les yeux pour pleurer. Ni le gouvernement Nzapayéké, ni lui en tant que Premier ministre, ni le ministre des Affaires Etrangères, ni celui de la Sécurité Publique, encore moins celui de l’Administration du territoire, personne n’a été en mesure de dénouer cette crise.

Un Centrafricain est un Centrafricain où qu’il se trouve, pire encore, s’il est en difficulté, il doit compter sur le gouvernement de son pays au même titre que les Américains, les Français, les autres pays veillent sur leurs compatriotes. En RCA, chaque Centrafricain se débrouille par lui-même, tant pis pour lui s’il a des contentieux sous d’autres cieux. Même la présidente Catherine Samba-Panza n’a pas saisi son homologue tchadien pour obtenir la libération de ses représentants à Markounda. Ça alors !

 

 

Par: centrafrique-news-express