La Centrafrique, un pays à la dérive

Publié le 24 juillet 2014 , 3:20
Mis à jour le: 24 juillet 2014 3:20 pm
Des femmes déplacées, comme environ 1 million d'autres Centrafricains. @Goran Tomasevic/ Reuters
Des femmes déplacées, comme environ 1 million d’autres Centrafricains. @Goran Tomasevic/ Reuters

18 novembre 2013, France info est en Centrafrique. Ce pays, frontalier du Cameroun et du Tchad, est alors en proie à de graves violences.

Quelques mois plus tôt, les forces Séléka renversent le président François Bozizé. Ce putsch crée des tensions religieuses entre chrétiens et musulmans, et laisse la population terrorisée et affamée. Notre reporter Mathilde Lemaire se rend à ce moment-là dans la ville de Kaga Bandoro dans le centre-Nord. Elle y rencontre Clément, qui, avec sa famille, se cache des Seleka dans la forêt depuis 8 mois.

Il y a des gens qui sont blessés, tués, tabassés… Des femmes violées. Clément

Quelques jours plus tard, le 5 décembre, l’ONU donne son feu vert à la France qui lance l’opération Sangaris. Les Selekas sont chassés du pouvoir et depuis le 23 janvier, la présidence de transition est assurée par Catherine Samba Panza.

Ce mercredi, après deux jours de pourparlers à Brazzaville, au Congo, Seleka et milice anti-Balaka, proches du président déchu, se sont dites favorables à la signature d’un cessez-le-feu. La Centrafrique échappe ainsi pour l’instant au spectre de la partition, qui planait sur elle depuis de longs mois.

Mais pour l’instant, le pays est toujours à la dérive, explique Florent Gél, le directeur du bureau Afrique de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme : “On estime que 90 à 95% des 200.000 musulmans de Bangui sont aujourd’hui déplacés.

 

 

France Info

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