Centrafrique : panique à Bouar, les Faca font des tirs.

Publié le 18 septembre 2017 , 6:44
Mis à jour le: 19 septembre 2017 6:00 am

Centrafrique : panique à Bouar, les Faca font des tirs.

 

Les miliciens dans une rue de Bouar le 14 septembre 2017. CopyrightCNC
Les miliciens dans une rue de Bouar le 14 septembre 2017. CopyrightCNC

 

Bouar, le 19 septembre 2017.

Par : Arsène Feïnganazoui, CNC.

 

Arrivés dans la ville dans la nuit du 18 et 19 septembre, les soldats de Forces armées Centrafricaines ont procédé à des tirs sans cesse en l’air. Pourquoi ?

 

Pour l’heure personne n’est en mesure d’expliquer cette agitation inédite. La population, terrorisée par les détonations de ces armes, a pris la fuite pour les uns pour se réfugier dans la brousse sans comprendre les vraies raisons de ce crépitement.

D’après quelques habitants de Bouar interrogés par Corbeaunews, ils pensaient plutôt à l’entrée des rebelles des 3R dirigés par le peul camerounais dont le porte-parole aurait été assassiné par les miliciens Anti-Balaka de Bouar. C’est d’ailleurs sous prétexte de ce supposé assassinat que le groupe 3R avait menacé d’occuper la grande ville de Bouar.

La semaine dernière, les miliciens Anti-Balaka, mis au parfum de l’ultimatum des 3R, ont totalement occupé les grandes artères de la ville en y installant des barricades à l’entrée et à la sortie de Bouar.

On ignore tout de même la réaction de ces miliciens Anti-Balaka au moment des tirs des Faca. Mais la question que tout le monde se la pose à Bouar cette nuit est de savoir pourquoi les soldats Faca tirent-ils en entrant dans la ville ? C’est vraiment professionnel ce comportement ? Ont-ils peur ? Pourquoi paniquent-ils la population ? Connaissent-ils le prix unitaire de toutes ces minutions gaspillées ?

Autant d’interrogations cette nuit suite à cette panique crée par les soldats disant réguliers dont la population tout entière souhaite les voir sur le terrain pour les protéger.

Selon une dernière nouvelle de ce matin, il y’aurait des échanges des tires cette nuit entre les Anti-balaka et les soldats Faca qui tentaient de les désarmer.  Leur chef aurait même échappé bel à une tentative de son arrestation par les Faca.

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