CNC / RJDH
Le calme semble revenir dans la ville de Bossembélé ce lundi matin, après des détonations d’armes entendues dans cette localité dimanche 12 octobre. Ces tirs ont été faits par des éléments de la Minusca en partance pour la ville de Bouar. La population qui a pris fuite pour se réfugier dans la brousse commence à sortir de sa cachette.
D’après un habitant joint depuis Bossembélé, c’était aux environs de 15 heures que le contingent Bengladesh de la Minusca, qui quittait Bangui à destination de Bouar a commencé à tirer à sept kilomètres de la ville. « Ils ont tiré jusqu’en pleine ville. Pris de peur, les habitants ont fui pour se cacher dans la brousse », a relaté la source.
Une source du contingent congolais de la Minusca, basé à Bossembélé, a fait savoir que le contingent Bengladesh a confondu la barrière du péage à l’entrée de la ville à celle des Anti-Balaka, donc il fallait tirer pour les dissuader.
« Cette situation a failli la riposte des éléments de la Minusca de Bossembélé qui se sont mis en alerte croyant que c’était une attaque visant la ville », a ajouté la source.
De leur côté, les Anti-Balaka de cette localité ont fait savoir qu’aucune barrière n’a été érigée sur l’axe Boali – Bossembélé.
Le médecin de la ville de Bossembélé, Eugène Kanga a indiqué qu’aucun incident majeur n’a été enregistré à l’hôpital, « sauf une femme enceinte qui a prématurément accouché suite aux détonations ».
Le RJDH a tenté sans succès de joindre les éléments de la Minusca pour leur version des faits.
Par: Fidel Ngombou