Centrafrique : panique à la direction générale de la douane, plusieurs missions suspendues

Publié le 3 décembre 2023 , 6:20
Mis à jour le: 3 décembre 2023 9:54 am

Panique à la direction générale de la douane, plusieurs missions suspendues

 

Le Directeur général de la douane Frédéric Théodore Inamo , entouré par ses directeurs adjoints
Le Directeur général de la douane Frédéric Théodore Inamo , entouré par ses directeurs adjoints lors du point de presse à Bangui le jeudi 27 mai 2021. Photo CNC

 

 

Bangui, 04 décembre 2023 (CNC) – Alors que la mission de contrôle annuelle “Harmattan” a été suspendue pour l’année 2023 par le ministre des Finances, la direction générale de la douane semble avoir contourné cette décision pour préserver ses propres intérêts financiers. La réaction précipitée de la douane après la grève de Berberati révèle un climat d’incertitude et d’opacité qui inquiète les opérateurs économiques centrafricains, prêts à défendre leurs droits face à cette injustice manifeste.

 

La principale revendication des opérateurs économiques de Berberati était la dénonciation de taxes exorbitantes imposées par les agents des douanes. Cette situation a abouti à une paralysie totale des activités commerciales de la ville, avec des marchés déserts et des routes vides pendant 48 heures. Cependant, après deux jours de grève, un compromis a été trouvé, permettant la reprise des activités commerciales. Le chef du service des douanes de Berberati a justifié ces contrôles fiscaux en expliquant les pressions exercées par le gouvernement en fin d’année sur les institutions chargées de la collecte des recettes de l’État.

 

Or, la mission de contrôle annuelle, connue sous le nom de “Harmattan”, a été suspendue sur tout le territoire national par le ministre des Finances, Hervé Ndoba, pour l’année 2023. Pourtant, à la direction générale de la douane, cette mission est considérée chaque année comme leur propre vache à lait. Ainsi, les autorités douanières, dirigées par le directeur général des douanes, ont contourné cette décision du ministre Hervé Ndoba en autorisant plusieurs missions similaires dans différentes villes du pays, y compris à Béloko et à Moungoumba. Cela soulève des questions sur l’intégrité et la légitimité de ces actions, qui semblent être motivées par des intérêts financiers personnels au détriment de l’économie nationale.

 

La réaction rapide de la direction générale de la douane après la grève des opérateurs économiques de Berberati est révélatrice de leur panique face à l’échec de leur stratégie. Pour éviter des mouvements de protestation similaires dans d’autres villes, la direction générale a annulé en catastrophe les missions de la douane appelées “Hibou” qui devaient être déployées dans d’autres parties du pays. Cette grève à Berberati a été un point de rupture qui a mis en lumière les manœuvres douteuses de la direction générale, qui semble tenter d’arnaquer les opérateurs économiques centrafricains année après année.

 

Heureusement, les opérateurs économiques sont vigilants et prêts à défendre leurs droits face à cette injustice flagrante. La direction générale de la douane doit être tenue responsable de ses actions et doit opérer de manière transparente et équitable pour le bien de l’économie centrafricaine. Les pratiques douteuses et les manigances en coulisse doivent cesser, et il est temps que la direction générale de la douane s’engage véritablement à servir l’intérêt public plutôt que de privilégier ses propres intérêts financiers.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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