Centrafrique: le nouveau premier ministre ne fait pas l’unanimité

Publié le 20 août 2014 , 11:44
Mis à jour le: 20 août 2014 11:44 am

Publié per: Corbeau news 20-08-2014 // Le président du parlement provisoire de Centrafrique, Alexandre Ferdinand Nguendet, a demandé, le 19 août, à Brazzaville de «surseoir» à la mise en place d’un nouveau gouvernement dans son pays, estimant que le Premier ministre désigné récemment «ne fait pas l’unanimité».

Le Nouveau Premier Ministre Centrafricain Mahamat Kamoun Mahamat Kamoun, un musulman, avait été nommé le 10 août nouveau Premier ministre pour relancer la transition et mettre en œuvre le très précaire accord de cessez-le-feu signé fin juillet.

«La concertation, c’est ce qui a manqué dans la désignation du Premier ministre; c’est ce qui a posé problème au niveau des institutions et des entités importantes qui ont signé les accords de Brazzaville», a déclaré M. Nguendet, président du conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire.

Il s’exprimait à l’issue d’un entretien de deux heures avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, qui avait convoqué les différents acteurs de la crise afin de d’accélérer la formation d’un gouvernement «élargi».

«Il est urgent que toutes les institutions et toutes les entités se retrouvent pour qu’on se parle. (…) S’il faut faire des sacrifices pour que le peuple centrafricain puisse avoir la sérénité, il faut le faire. Le temps passe certes, mais le principe de la transition c’est la concertation», a souligné M. Nguendet.

Une dizaine de personnalités représentant le CNT, l’ex-rébellion à dominante musulmane de la Séléka, les milices chrétiennes anti-balaka, les partis politiques et la société civile ont fait le déplacement dans la capitale congolaise, où elles doivent discuter séparément avec le médiateur, selon le protocole de la présidence du Congo.

De confession musulmane, spécialiste des finances, Mahamat Kamoun avait travaillé sous les régimes de François Bozizé, au pouvoir de 2003 à mars 2013, et Michel Djotodia, le chef de l’ex-Séléka, au pouvoir jusqu’à janvier 2014.

La présence des groupes armés (Séléka et anti-balaka) au sein du prochain gouvernement est l’un des principaux enjeux des discussions relatives à la formation d’un nouveau gouvernement. L’ex-rébellion Séléka refuse pour le moment d’y participer, affirmant que son avis n’a pas été pris en compte.

La Centrafrique reste meurtrie par plus d’un an de violences inter-religieuses, qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

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