Centrafrique: nos commentaires relatifs aux interviews des candidats à la présidentielle 2015

Corbeau News Centrafrique: 12-01-2015.

Général Sylvestre Yangongo
Général Sylvestre Yangongo

Nos commentaires relatifs aux interviews des candidats à la présidentielle 2015

Candidat Sylvestre YANGONGO

C’est avec beaucoup d’attention et intérêts que j’ai lu l’interview accordée par Sylvestre YANGONGO à CNC.

1 – On ne se présente pas à la présidentielle parce que les gens sont venus te voir pour que tu y ailles. Selon lui, il va aux élections parce que les gens le lui ont demandé. Cela explique qu’il n’a pas d’ambition, et de surcroît aucune vision.

2 – Il a participé au Dialogue Politique Nationale, après avoir être membre du Comité préparatoire. Il avait déclaré qu’il ne faut pas politiser l’armée. Mais il a accepté plusieurs fois d’être membre de gouvernement de plusieurs régimes en sa qualité d’officier supérieur de l’armée.

3 – Il avait déclaré que l’armée nationale n’était pas dotée d’armements et la rébellion séléké est venu les mettre en débandade. Pourquoi les officiers n’avaient pas joué leur rôle ?

4- Etant encore actif dans l’armée, il déclare officiellement sa candidature. Est-ce que c’est permis ? Que dit l’Etat-major ?

5 – Quelle stratégie mettra-t-il en place pour avoir des moyens afin de réaliser le programme des 5 verbes du Président Fondateur Barthélemy BOGANDA ?

 

Candidat Jean Barkes NGOMBE-KETTE

« C’était sur la sollicitation de nombreuses personnes autour de moi ». Donc, le candidat Jean Barkes NGOMBE-KETTE n’a pas un projet de société pour la population. Il le fera sans fondement.

Candidat Martin Ziguélé

« Elle sera axée sur la réconciliation. Il faut démarrer le dialogue à la base, dans les villes de l’intérieur du pays, avant d’amorcer un mouvement national. Sans cela, le forum de Bangui [qui doit permettre un dialogue politique entre les acteurs de la crise], en janvier, n’apportera rien. »

Le problème de désarmement  semble ne plus intéressé le candidat Ziguélé du MLPC qui croit à un plan Marshall alors que les forces onusiennes en place n’appliquent pas les résolutions votées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour un retour de la paix durable en Centrafrique. Concrètement, il ne propose rien pour mettre fin à la prédation.

Gaston Mandata Nguérékata

Le mandat du prochain chef d’Etat élu sera consacré à la vraie transition selon Gaston Mandata Nguérékata

Après un drame humain qui a marqué notre siècle, il n’est pas question de vraie transition. Si les autorités de la transition ont échoué à leur mission, c’est aussi la faute de toutes les forces vives qui ne se sont pas assumées. La seule chose à faire c’est de tourner la page et se mettre résolument au travail

Me Nicolas Tiangaye

«Je ne suis pas dans la logique d’une restriction d’inéligibilité »

Dans ce cas, Me Nicolas Tiangaye cautionne l’impunité puisque qu’on ne peut pas aller aux élections avec des candidats qui sont poursuivis par la justice.

NDLR : Nos commentaires ont pour but d’inciter les candidats à la présidentielle de 2015 à se corriger et adopter une bonne démarche politique vers les électeurs et non de les discréditer. Nous avons besoin d’un candidat rassembleur qui a les mains propres, qui n’a pas trahi la nation, capable de développer la République centrafricaine dans tout son ensemble sans exclusion des régions, des ethnies et communautés. Selon nos constats ; la plupart des leaders politiques centrafricains n’écoutent pas les conseils de leurs proches collaborateurs et commettent des erreurs monumentales. On relève un déficit chronique de communication au niveau de leurs staffs politiques respectifs. Même quand ils accèdent à la magistrature suprême de l’Etat, c’est l’entêtement à une vitesse supérieure. Le démocrate d’hier devient dictateur durant son mandat.

(Au prochain)

Pierre-INZA
Journaliste politique et culturel

Analyse faite par INZA Pierre