Centrafrique : mise en place d’un plan d’arrestations arbitraire des militants et membres des organes des partis MLPC, URCA et ITA

Publié le 18 octobre 2023 , 7:20
Mis à jour le: 18 octobre 2023 2:14 pm

Centrafrique : mise en place d’un plan d’arrestations arbitraire des militants et membres des organes des partis MLPC, URCA et ITA

 

L'opposant Martin Ziguelé, Président du parti MLPC à gauche, puis Anicet Georges Dologuelé, Président du parti URCA, au milieu, et Abdou Karim Meckassoua, Président du parti Chemin de l'Esperance, à droite. Photo combinée par CNC
L’opposant Martin Ziguelé, Président du parti MLPC à gauche, puis Anicet Georges Dologuelé, Président du parti URCA, au milieu, et Abdou Karim Meckassoua, Président du parti Chemin de l’Esperance, à droite. Photo combinée par CNC

 

 

Bangui, 19 octobre 2023 (CNC) – La Centrafrique, un pays enclavé au cœur de l’Afrique, fait face à des tensions politiques croissantes, avec des répercussions potentiellement désastreuses pour sa démocratie naissante. Un récent développement inquiétant révèle une nouvelle tentative du régime de Faustin Archange Touadera de restreindre la liberté d’expression et de museler l’opposition, ébranlant ainsi les fondements d’un État démocratique.

 

Le week-end dernier, dans le village de Damara, contrée d’origine de Faustin Archange Touadera et situé à 75 kilomètres de la capitale Bangui, une réunion de hauts responsables du régime s’est tenue. L’objectif de cette réunion était de mettre en place un plan d’arrestations arbitraires visant les militants et membres des partis MLPC, URCA et ITA, affiliés à l’opposition. Cette décision vise à contraindre les opposants à se conformer aux desseins du régime dictatorial de Bangui.

 

La tension politique en Centrafrique s’est intensifiée depuis le 25 septembre dernier, date à laquelle des leaders de l’opposition centrafricaine se sont réunis à Paris, en France. À la suite de cette réunion, un communiqué conjoint a été publié, dans lequel les leaders de l’opposition ont exprimé leur rejet de la nouvelle constitution initiée par Faustin Archange Touadera. Cette constitution, rappeler le, a été rédigée clandestinement, soumise au référendum dans des conditions douteuses, et ses résultats ont été largement critiqués pour des fraudes massives. De plus, elle a été promulguée rapidement sans un véritable consentement populaire.

 

Le gouvernement de Bangui qualifie le communiqué conjoint des leaders de l’opposition de crime d’État, accusant ces derniers de comploter en vue de renverser le régime. En réaction à ces accusations, certains membres influents du régime, tels que M. Fidèle Gouandjika, conseiller de Faustin Archange Touadera, et M. Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée nationale, ont exprimé leur souhait de lever l’immunité parlementaire de trois leaders de l’opposition : Martin Ziguelé, député de Bocaranga 3 et Président du MLPC, M. Anicet Georges Dologuelé, député de Bocaranga 1 et Président de l’URCA, ainsi que le député Dominique Yandocka, Président du parti ITA. Tous trois se trouvent actuellement à Paris pour diverses raisons, mais ils sont clairement dans le viseur du pouvoir de Bangui.

 

Face à l’éloignement de ces leaders de Bangui, le régime tente de cibler leurs collaborateurs politiques en établissant une liste de personnes dont les noms sont encore inconnus, mais dont le rôle est potentiellement crucial dans l’opposition.

 

Ces développements soulèvent des inquiétudes quant à la direction dans laquelle Faustin Archange Touadera souhaite mener le pays. Alors que la Centrafrique a connu des périodes d’instabilité politique par le passé, les récentes manœuvres pour réprimer l’opposition et restreindre la liberté d’expression compromettent la stabilité politique du pays et risquent de mettre en péril les acquis démocratiques.

 

Il est essentiel que la communauté internationale suive de près l’évolution de la situation en Centrafrique et encourage le respect des droits fondamentaux, de la liberté d’expression et de la démocratie, afin de prévenir toute escalade des tensions politiques et garantir un avenir pacifique pour ce pays d’Afrique centrale.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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